La branche laitière suisse fait part d’un bilan plutôt positif

(Keystone-ATS) Berne – L’industrie laitière suisse a présenté ce mercredi un bilan et des perspectives plutôt positifs par rapport aux difficultés du secteur. Selon l’association faîtière, il faut maintenir le cap de la libéralisation, malgré la casse qu’elle provoque en amont.
“L’industrie laitière fait preuve de compréhension à l’égard de la situation de plus en plus difficile d’une partie des producteurs de lait”, écrit-elle ce mercredi dans un communiqué en marge d’une rencontre avec les médias à Berne. Dans l’intérêt de l’ensemble de la branche, il est toutefois indispensable de maintenir le cap actuel de la politique agricole, ajoute-t-elle.
L’Association de l’industrie laitière suisse, dont les principaux représentants sont Emmi, Cremo, ELSA et Hochdorf Swissmilk, fait allusion à la récente décision de l’assemblée de Interprofession, au sein de laquelle ses délégués tiennent plutôt le couteau par le manche. Le nouveau modèle d’achat du lait “montre la voie en répondant au marché par une segmentation du prix des matières premières”.
Craintes de la motion AebiAu contraire, la motion Aebi, adoptée l’automne dernier par le Conseil national, suscite la crainte et l’opposition de l’industrie. Si ce texte du nom de l’agriculteur UDC bernois trouve également une majorité au Conseil des Etats, la mise en oeuvre de ses exigences politiques – qui appellent une intervention de l’Etat – dans une industrie laitière qui s’internationalise de plus en plus serait contre-productive.
Dans un marché toujours plus ouvert, elle détériorerait fortement les conditions-cadre, aussi bien pour les producteurs que pour les transformateurs de lait, ajoute l’association faîtière de l’industrie.
ConcurrenceOr la concurrence est forte, a fortiori avec le handicap de l’industrie suisse qui paye sa matière première près de 20 ct, ou 50% plus cher que dans l’Union européenne. Sans compter l’évolution du cours de change, qui lui est pour l’heure défavorable.