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La Chaîne du Bonheur contre No Billag – Elle a besoin de la SSR

La présidente de la Confédération Doris Leuthard a participé l'an dernier à la collecte en faveur de la lutte contre la faim en Afrique en réceptionnant les offres de dons à la centrale téléphonique (archives). KEYSTONE/ENNIO LEANZA sda-ats

(Keystone-ATS) La Chaîne du Bonheur s’engage exceptionnellement dans la campagne de la votation du 4 mars contre l’initiative No Billag, car l’oeuvre d’entraide a besoin de la SSR pour faire aboutir ses actions. C’est un de ses défis majeurs en 2018.

L’acceptation de cette initiative pourrait mettre en péril le partenariat principal de la Chaîne du Bonheur, indique l’oeuvre d’entraide jeudi dans son rapport annuel. Il n’existe en Suisse aucune autre plateforme capable de sensibiliser et de mobiliser la population suisse avec autant de succès en cas de catastrophe naturelle majeure, et ceci jusque dans les coins les plus reculés du pays.

La Chaîne du Bonheur rappelle dans un communiqué que, grâce à ce partenariat, plus de 1,7 milliard de francs ont pu être collectés au cours des 70 dernières années. Depuis son origine, l’oeuvre d’entraide a soutenu grâce à ces collectes record plus de 3500 projets dans environ 70 pays.

Cette année ne devrait pas déroger à la règle. L’argent récolté dans le cadre de l’opération Cœur à Cœur 2017 permettra de renforcer en 2018 un réseau d’associations partenaires en Suisse, grâce à de nouveaux projets concrets. Par ailleurs, un fonds spécifique sera créé cette année en faveur des personnes qui vivent dans la grande pauvreté.

Réseau créé en Suisse

En 2017 déjà, la Chaîne du bonheur a renforcé son aide en Suisse. Plus de 37 organisations et associations qui travaillent en faveur des jeunes en rupture et des jeunes migrants non accompagnés ont pu être soutenues. Cette aide à hauteur de trois millions de francs en faveur de 39 projets démontre le travail important mené par la société civile en Suisse, précise la Fondation.

En offrant aux associations qu’elle soutient une plateforme d’échange, de compétences et de visibilité, la Chaîne du Bonheur rompt avec son aide sous forme de “coups de pouce” menée jusqu’ici. Ce qui ne l’a pas empêché de continuer d’intervenir ponctuellement face à des coups du sort de la nature, à l’exemple du soutien offert à la commune grisonne de Bondo, victime d’un glissement de terrain, pour laquelle elle a pu réunir près de 6 millions de francs.

Bondo doit devenir le symbole d’un soutien renforcé que la Chaîne du Bonheur veut apporter à l’avenir aux communes touchées par des intempéries. Elle dispose à cette fin d’un fonds permanent.

Engagements sélectifs à l’étranger

L’engagement accru de la Chaîne du Bonheur en Suisse ne lui ont pas fait pas abandonner ses actions à l’étranger. Si elle n’a pas pu lancer d’appel à la solidarité pour les catastrophes importantes que furent le tremblement de terre au Mexique, les inondations en Asie et les ouragans dans les Caraïbes, c’est parce que le gouvernement concerné n’a pas fait appel à l’aide internationale, parce que les ONG partenaires de la Chaîne du Bonheur n’y étaient pas actives ou encore parce que l’évènement n’a pas attiré l’attention des médias.

L’engagement sélectif de la Fondation s’est ainsi concentré sur la crise alimentaire en Afrique avec une collecte à hauteur de 19,1 millions de francs. Le destin des réfugiés rohingyas au Bangladesh a lui bénéficié d’une collecte de quatre millions de francs.

Les treize ONG partenaires de la Chaîne du Bonheur opérationnelles dans ces deux contextes ont démontré une grande réactivité, souligne l’oeuvre d’entraide. Cela lui a permis d’engager ses fonds dans 26 projets en faveur de plus de 900’000 personnes.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

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