La cour suprême autorise l’exécution d’un handicapé mental au Texas

(Keystone-ATS) Après avoir interdit par deux fois la peine capitale pour les handicapés mentaux, la cour suprême des Etats-Unis a laissé exécuter, jeudi au Texas, un condamné dont le retard intellectuel était établi depuis son enfance. Il avait été condamné à mort pour le viol et le meurtre d’une femme.

Doté d’un QI de 67, l’homme a été exécuté par injection létale à 19h02 (02h02 en Suisse) à Huntsville. Peu avant, la cour suprême avait rejeté ses deux appels et donné son accord à l’exécution de ce Noir de 57 ans, selon de brèves décisions, sans commentaire.

Par deux fois, la cour avait interdit la peine de mort pour les handicapés mentaux dans “Atkins v. Virginia” en 2002 et “Hall v. Florida” en 2014. Mais elle a laissé à chaque Etat le soin de définir le retard intellectuel.

N’importe où ailleurs dans ce pays, le QI à 67 du condamné aurait signifié “la prison à vie, et non la mort”, a déclaré l’avocat de la puissante union américaine de défense des libertés (ACLU), qui le soutenait.

Meurtre par strangulation

Sa vie “est pleine de preuves de son handicap intellectuel”, a ajouté le défenseur. Dès l’âge de 13 ans, il avait été jugé “de toute évidence retardé” par un psychiatre du Texas. A 18 ans, il avait été pris en charge par un centre spécialisé dans le retard mental et avait occupé un emploi pour handicapé.

Une autre avocate du prisonnier avait attaqué sans succès la procédure d’injection létale utilisée au Texas, le pentobarbital.

L’homme avait été condamné à mort pour le viol et le meurtre par strangulation, en 1996, d’une jeune femme dont la maison avait été mise à sac et incendiée. Il se trouvait alors en liberté conditionnelle, après 16 ans de prison pour avoir tué une femme et ses deux enfants, également dans un incendie.

La cour suprême avait déjà refusé d’arrêter l’exécution d’un handicapé mental mardi en Géorgie (sud-est).