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La dernière épidémie de fièvre hémorragique Ebola a fait 33 morts

La nouvelle épidémie d'Ebola en RDC a été signalée à Mangina, une bourgade à 30 km au sud-ouest de Beni. Là-bas, les autorités sanitaires ont été alertées par le cas d'une femme de 65 ans "décédée chez elle" fin juillet après une hospitalisation (archive). KEYSTONE/AP/JOHN BOMPENGO sda-ats

(Keystone-ATS) La dernière épidémie de fièvre hémorragique Ebola qui s’est déclarée fin juillet en République démocratique du Congo a fait 33 morts, a annoncé samedi le ministère de la Santé. Treize cas sur les 43 rapportés ont été confirmés. Et sur ces 13 personnes, 3 sont mortes.

“Nous savons qu’on a eu trois cas à l’hôpital de Beni qui sont positifs et six autres à Mangina (bourgade située à 30 km)”, a déclaré samedi le directeur général de la lutte contre la maladie, le Dr Ndjoloko Tambwe Bathé. Ces neuf cas confirmés s’ajoutent aux quatre qui se sont révélés positifs sur les six échantillons testés le 31 juillet.

Comme lors de la précédente épidémie, “la vaccination fera partie intégrante de la riposte”, précise le ministère de la Santé qui a annoncé mercredi une nouvelle épidémie. Cette flambée touche les alentours de la ville de Beni, dans la province du Nord Kivu, à peine une semaine après avoir annoncé la fin d’une précédente épidémie dans le nord-ouest qui a tué 33 personnes.

L’épidémie a été signalée à Mangina, une bourgade à 30 km au sud-ouest de Beni. Là-bas, les autorités sanitaires ont été alertées par le cas d’une femme de 65 ans “décédée chez elle” fin juillet après une hospitalisation.

“Après son enterrement non-sécurisé, les membres de sa famille qui s’occupaient d’elle ont commencer à présenter les mêmes symptômes et sept d’entre eux sont décédés”, selon le ministère samedi. Des cas probables ont également été enregistrés dans la province voisine de l’Ituri.

Il s’agit de la dixième épidémie à laquelle le pays doit faire face. Le virus a sévi pour la première fois en 1976.

L’OMS inquiète

“Nous enclenchons toutes les machines qu’il faut pour endiguer l’expansion de l’épidémie à Beni. Nous ne sommes qu’au troisième jour de l’organisation de la riposte. Nous ne pouvons pas vous dire qu’il y a une bonne évolution ou non, pour la simple raison que nous sommes en train de faire l’état des lieux”, a ajouté le directeur général de lutte contre la maladie, cité sur le site de la radio onusienne Okapi.

Cette région au nord de la province du Nord Kivu est déjà menacée par des groupes armés dont les redoutables Allied Democratic Forces (ADF, ougandais) qui terrorisent Beni depuis plusieurs années.

La survenue d’une nouvelle épidémie dans une zone de conflit inquiète au plus haut point l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). “Sur l’échelle du degré de difficulté, tenter d’éteindre une flambée d’un pathogène mortellement dangereux dans une zone de guerre est au sommet”, a déclaré vendredi son directeur général adjoint en charge des réponses d’urgence, Peter Salama.

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