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La dette grecque sème la zizanie entre la zone euro et le FMI

(Keystone-ATS) La zone euro d’un côté et le Fonds monétaire international de l’autre peinaient lundi à s’entendre sur les moyens de réduire la dette grecque. Un accord est pourtant le préalable au versement d’une aide financière gelée depuis des mois et vitale pour Athènes.

Les ministres des Finances de la zone euro étaient réunis à Bruxelles pour la troisième fois en deux semaines avec la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, et le président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi.

Ils s’étaient auparavant entretenus par téléphone pour tenter d’aplanir leurs différends sur les moyens de réduire la dette grecque, qui explose et ne pourra pas revenir à 120% du PIB en 2020, comme cela avait été décidé, sans des mesures nouvelles.

Réduction drastique

Le FMI souhaite une réduction drastique de la dette grecque, d’environ 40 à 50 milliards d’euros (48 à 60 milliards de francs), selon les estimations d’une source gouvernementale européenne.

Pour l’institution de Washington, le moyen le plus simple est d’effacer une partie de la dette détenue par ses créanciers publics, sur le modèle de ce qu’ont accepté de faire les banques début 2012. Une solution que rejettent fermement la BCE et certains pays, au premier rang desquels l’Allemagne.

Devoir accompli

A Athènes, le Premier ministre grec Antonis Samaras s’est entretenu au téléphone avec plusieurs dirigeants européens pour pousser à trouver une solution.

“La Grèce a fait ce qu’elle avait à faire, maintenant, c’est au tour de l’Eurogroupe et du FMI de faire leur devoir”, a confirmé lundi le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn. Il a jugé essentiel de pouvoir décider du versement à Athènes d’une tranche d’aide d’un minimum de 31,2 milliards d’euros (37,3 milliards de francs).

Pour réduire la dette grecque sans en passer par un effacement (“haircut”), les ministres de l’Eurogroupe semblent d’accord sur un paquet de mesures qui permettraient de ramener la dette à 128% du PIB en 2020, et 121% en 2021, selon un document de travail qui a fait l’objet de fuites lundi.

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