Des perspectives suisses en 10 langues

La France au bout du suspense

(Keystone-ATS) Au terme d’un match crispant, la France a battu la Suisse 4-3 aux tirs au but au Championnat du monde à Paris. La route des quarts de finale s’éloigne pour les joueurs du coach Patrick Fischer.

Le derby a tenu toutes ses promesses devant 6700 spectateurs à Bercy. La partie fut âpre, marquée par des renversements incessants. Les Français ont finalement obtenu leur deuxième victoire dans le tournoi grâce à leur joueur le plus technique, Stéphane Da Costa, auteur du seul tir au but réussi.

La Suisse s’incline pour la troisième fois contre la France depuis son retour dans le groupe A en 1998. Un revers qui fait mal. Les joueurs helvétiques doivent absolument battre la Biélorussie ce mercredi pour garder une petite chance de se qualifier.

Romain Loeffel a connu une malchance maximale en début de partie. Alors que Patrick Fischer avait décidé de l’aligner d’entrée sur le premier jeu de puissance de l’équipe de Suisse, le défenseur de Genève-Servette a cassé sa canne au moment d’armer un tir puissant. Yohann Auvitu s’est emparé du palet pour foncer en direction de Genoni. L’arrière français a tiré et son tir a été dévié dans la cage par… Loeffel, qui tentait un tacle digne d’un footballeur. On jouait depuis moins de 3′ et la Suisse avait déjà encaissé son deuxième but du tournoi alors qu’elle évoluait en supériorité numérique.

Mais cette sélection helvétique n’avait rien de comparable à celle présente sur la glace samedi contre la Slovénie. Les joueurs suisses ont repris leurs esprits et ont largement dominé les Français dans cette première période. Pius Suter a manqué le but ouvert (9e), Rüfenacht a obligé Huet à un grand arrêt (12e) et le portier du LHC s’est encore montré décisif face à Cody Almond (18e).

Les Suisses ont poursuivi sur leur lancée au deuxième tiers-temps avec une récompense tombée rapidement. Un doublé de Vincent Praplan en 2’28 a remis les joueurs helvétiques en tête. Le plus zurichois des Valaisans a bénéficié à deux reprises de très bons services de son coéquipier de club, Denis Hollenstein. Praplan, qui avait déjà réussi un doublé fin avril contre la Russie à Fribourg, a placé la Suisse dans une situation idéale.

On ne pourra jamais reprocher aux Français d’abandonner dans un match. Les coéquipiers de Laurent Meunier ont malmené les Suisses dès le départ de la troisième période. Une mauvaise pénalité de Loeffel a permis à Stéphane Da Costa de réussir un fort joli but d’un tir du poignet, idéalement placé (44e). Le combat était alors équilibré. Certes, la France n’était pas portée par la même grâce que face à la Finlande mais elle portait le danger devant Genoni dès qu’elle pouvait contrer les joueurs de Fischer. Mais sur une perte de palet des Français dans la zone neutre, Suter servait parfaitement Ambühl dans la profondeur. Le Davosien ne laissait aucune chance à Huet (54e). L’avantage pouvait paraître décisif mais les Suisses commettaient une bourde en défense en laissant Anthony Rech (ex-Zoug Academy) se retourner avec le puck et ajuster le but de Genoni (56e).

Condamné à jouer la prolongation, les Suisses se sont retrouvés deux fois en grande difficulté en raison de pénalités fort mal venues. D’abord, Praplan qui a obligé ses coéquipiers à jouer à 3 contre 4 en début de temps supplémentaire et ensuite Diaz en fin de prolongation. Heureusement pour eux, Fischer ne s’était pas trompé avec le choix de Genoni devant les poteaux. Le Zurichois a réussi une parade déterminante à ce moment-là face au “Chaux-de-Fonnier” Hecquefeuille (64e).

Dans les tirs au but, le portier du CP Berne a laissé la vedette à Huet, auteur d’une parade ébouriffante face à Praplan.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision