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La fusée japonaise H-2A place en orbite un 4e satellite de géolocalisation

Le satellite japonais Michibiki No4 va rejoindre trois premiers engins similaires appelés Michibiki, Michibiki No2 et Michibiki No3 lancés respectivement en 2010 pour le premier et en juin et août derniers pour les deux suivants (archives). KEYSTONE/AP Kyodo News/NOZOMI ENDO sda-ats

(Keystone-ATS) La fusée japonaise H-2A a placé mardi matin dans l’espace un quatrième satellite de géolocalisation. Ce dernier complète ainsi un dispositif qui renforce la précision au Japon du système GPS américain.

Le 36e exemplaire du lanceur H-2A s’est élancé à 07h01 locales (vers minuit en Suisse) de la base de Tanegashima dans le sud de l’archipel, selon les images diffusées en direct par l’Agence d’exploration spatiale japonaise (Jaxa). Le tir a été effectué pour le compte de la Jaxa par le groupe industriel Mitsubishi Heavy Industries (MHI).

“Le satellite s’est séparé comme prévu après un vol sans problème”, un peu moins d’une demi-heure après le décollage de la fusée, a précisé le commentateur de la Jaxa, saluant le succès du tir.

Le satellite Michibiki No4 va rejoindre trois premiers engins similaires appelés Michibiki, Michibiki No2 et Michibiki No3 lancés respectivement en 2010 pour le premier et en juin et août derniers pour les deux suivants.

Le tout est censé permettre à la Jaxa de démarrer en 2018 pour 15 ans un service de localisation, complémentaire du GPS américain et offrant à ce dernier un niveau de précision encore supérieur à ce qu’il est actuellement. Ces informations seront reçues au Japon, en Australie et dans une partie de l’Asie.

Précision difficile

En théorie, le système GPS permet de localiser un élément fixe ou mobile sur Terre à environ dix mètres près. Cependant, cette précision dépend grandement des conditions météorologiques et terrestres et les satellites ne sont pas forcément toujours visibles.

L’archipel nippon, aux mégapoles denses avec des forêts de gratte-ciel, et au terrain très accidenté, est l’une des zones où la précision théorique est difficile à atteindre, selon les chercheurs de la Jaxa.

Il faut en effet recevoir simultanément les signaux de plusieurs satellites GPS pour situer un objet. La série des Michibiki sera plus facilement visible du sol nippon que les satellites de la constellation GPS, car situés quasiment au zénith. Ceci est censé apporter un signal disponible à tout moment et un degré de précision de 2 mètres, voire de quelques centimètres.

Cette meilleure densité d’informations doit ainsi autoriser le développement de nouveaux services reposant sur la géolocalisation, à des fins publiques (sécurité, trafic routier, etc.), personnelles ou professionnelles.

36e exemplaire

Le lanceur employé samedi était le 36e exemplaire du modèle H-2A, en service depuis 2001 et co-developpé par la Jaxa et MHI.

Le précédent tir (le 35e) avait eu lieu le 19 août pour placer Michibiki No3. Ce 36e tir est le 30e réussi d’affilée pour ce lanceur qui n’a jusqu’à présent connu qu’un échec, en 2003.

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