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La guérilla des Farc prête à relâcher le journaliste Langlois

(Keystone-ATS) Quinze jours après avoir capturé le journaliste français Roméo Langlois dans le sud de la Colombie, la guérilla des Farc se dit prête à le relâcher. Elle a proposé dimanche de remettre son otage à une mission humanitaire, ainsi qu’un représentant de la France.

Les Forces armées révolutionnaires de Colombie ont annoncé au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) “leur disposition à relâcher le journaliste français Roméo Langlois”, dans un message publié auparavant par l’agence cubaine Prensa latina.

Le délégué du CICR en Colombie, Jordi Raich, a confirmé auprès de l’AFP avoir “reçu directement le communiqué”. “Nous nous réjouissons de l’annonce de la libération et nous sommes prêts pour l’organiser où que ce soit et au plus tôt”, a indiqué M. Raich, dont l’organisme humanitaire a, dans le passé, récupéré à bord d’hélicoptères de nombreux otages dans la jungle.

“La prochaine étape, c’est de connaître la date et le lieu. Ils ne nous ont rien dit à ce sujet”, a-t-il précisé.

Appel à une médiatrice

Dans ce message, les Farc proposent de faire appel, outre au CICR, à l’ex-sénatrice colombienne Piedad Cordoba, médiatrice auprès de la rébellion, au nom de la “sécurité” du journaliste.

La médiation de Mme Cordoba, responsable de l’ONG “Colombiens et Colombiennes pour la paix” et ex-sénatrice destituée de son mandat en raison de liens présumés avec la guérilla, a déjà permis d’obtenir la libération de trente otages depuis 2008.

Cette déclaration des Farc constitue un revirement de la part de la rébellion qui avait d’abord qualifié M. Langlois de “prisonnier de guerre”, au motif qu’il portait un gilet pare-balles et un casque de l’armée au moment de sa capture. L’organisation avait lié sa libération à un débat sur l’information en Colombie.

Correspondant de la chaîne France 24, M. Langlois, 35 ans, a été capturé lors d’un combat entre les rebelles marxistes et une brigade de l’armée qu’il accompagnait pour filmer une opération anti-drogue dans le département de Caqueta, fief de la guérilla, à la lisière de la forêt amazonienne.

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