La justice américaine se penche sur la mort de Michael Jackson
Los Angeles - Dix-huit mois après la mort de Michael Jackson d'une surdose de médicaments, la justice californienne a commencé mardi à se pencher sur les faits et gestes de son dernier médecin, Conrad Murray. Sa défense s'apprête à soutenir la thèse d'un "suicide" de la pop star.
Peu avant 9h00 locales (18h00 suisses), la mère du chanteur, Katherine Jackson, ainsi que son frère Jackie et sa soeur La Toya, ont fait leur entrée à la Cour supérieure de Los Angeles. A l'issue des audiences préliminaires, le juge Michael Pastor devra décider si Conrad Murray doit ou non passer en jugement.
Le médecin est entré au tribunal par une porte dérobée, à l'abri des regards des dizaines journalistes, paparazzi et fans amassés devant la cour.
Les débats ont commencé vers 9h00, avec une première intervention de l'accusation. Le procureur adjoint de Los Angeles, David Walgren a déclaré que ses experts médicaux "montreraient que les soins apportés (à Michael Jackson par son médecin) ont été loin des standards requis".
A la demande de JacksonM. Walgren a assuré que Conrad Murray "avait administré du propofol sans disposer du matériel médical nécessaire, ne disposait pas de personnel de soins (...), avait tardé à appeler les secours, n'avait pas conservé les dossiers médicaux (du chanteur) et n'avait pas informé les docteurs et les secours de la condition médicale" du patient.
Conrad Murray a toujours reconnu avoir administré du propofol au chanteur de "Thriller" le jour de sa mort. Mais il a également assuré qu'il avait essayé de "sevrer" le chanteur avec d'autres médicaments, et que c'est à la demande expresse de Jackson qu'il avait fini par lui injecter le médicament fatal.
Selon une déposition de l'accusation devant la cour la semaine dernière, la défense du médecin devrait soutenir la thèse d'un "suicide" du chanteur. Celui-ci se serait réveillé pour s'injecter lui-même une dose supplémentaire de propofol en l'absence du médecin.