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La mise en exploitation du Gothard au 11 décembre est assurée

L'entrée nord du tunnel de 57 km, à Erstfeld UR (archive). KEYSTONE/GAETAN BALLY sda-ats

(Keystone-ATS) Les trains circuleront dans le tunnel de base du Gothard, comme prévu dès le 11 décembre. Selon la délégation parlementaire de surveillance, les préparatifs d’une mise en service commerciale vont bon train. Restent ensuite les travaux au nord et au sud de l’ouvrage.

Jusqu’à présent, le test d’exploitation s’est déroulé à satisfaction, note la délégation dans son rapport annuel publié vendredi. Des déficits fonctionnels ont été révélés pour certaines installations (radiocommunication, système de refroidissement, portiques de maintenance mobiles, messages d’erreurs, gestion parallèle des tronçons de la ligne de contact).

Les CFF et AlpTransit Gothard ont toutefois défini les mesures nécessaires et la délégation attend d’eux qu’ils les mettent en oeuvre en temps utile. Selon elle, la mise en exploitation régulière au 11 décembre peut être considérée comme acquise.

D’ici là, l’enjeu consiste à ce que toutes les homologations soient délivrées dans les temps. Les CFF pourront compenser les éventuels retards sans mettre l’offre en péril.

Retards à prévoir

A plus long terme, des retards sont quand même à prévoir. L’interruption totale du tronçon Zoug-Arth-Goldau ne pourra pas être réalisée comme prévu en 2017/2018 à cause d’un recours devant le Tribunal administratif fédéral.

Les CFF planchent sur des alternatives. Cette situation aura des incidences sur le moment à partir duquel Zurich ne sera plus qu’à trois heures de Milan ainsi que sur l’offre entre 2017 et l’ouverture du tunnel du Ceneri.

Le délai prévu pour la mise en exploitation régulière de ce dernier a été reporté à 2020. Le percement des deux tubes s’est achevé fin janvier 2016. L’aménagement du gros oeuvre devrait être terminé d’ici la fin de l’année. De nombreux défis doivent encore être relevés. La délégation parlementaire de surveillance des NLFA va suivre l’évolution des travaux.

Marchés publics

Les parlementaires siégeant dans cet organe attendent en outre de voir ce qu’il adviendra de leurs recommandations pour éviter les problèmes lors d’adjudications. La délégation a demandé en 2007 que quatre points apparaissent dans la prochaine révision de la loi sur les marchés publics: ouverture publique des offres, pas d’enchères au moins-disant, désignation de l’offre la plus avantageuse économiquement, interruption plus facile de la procédure.

Or le Département fédéral des finances n’en a tenu compte que partiellement dans le projet mis en consultation. Selon lui, le projet doit en priorité harmoniser les droits fédéraux et cantonaux.

Mais il a assuré qu’il prendrait position de manière précise sur les recommandations dans le message qu’il remettra au Parlement. Voire de les prendre en compte dans d’autres révisions de loi. La délégation tranchera sur la base du message.

Coûts maîtrisés

Elle souligne enfin que le financement des nouvelles lignes ferroviaires alpines est toujours garanti. À fin 2015, et pour la troisième fois consécutive, les coûts prévisionnels du projet ont diminué. Ils se montent désormais à 17,9 milliards de francs, soit 300 millions de moins qu’en 2014.

Le crédit de 19,1 milliards alloué par le Parlement suffit. Les risques de surcoûts sont estimés à 200 millions et les économies possibles à 400 millions. La facture incluant le renchérissement, les intérêts intercalaires et la TVA affiche quant à elle 23 milliards, soit 500 millions de moins que la dernière projection. La somme décidée par le Conseil fédéral fin 2015 s’élevait à 23,5 milliards.

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