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La mise hors service est un travail de pionnier pour la Suisse

A moins de trois heures de l'arrêt de la centrale nucléaire de Mühleberg, la CEO du groupe BKW Suzanne Thoma a relevé que le démantèlement d'une telle installation constituait un travail de pionnier en Suisse. Les travaux de démontage débuteront le 6 janvier. KEYSTONE/AA sda-ats

(Keystone-ATS) L’arrêt de Mühleberg est un travail de pionnier pour l’exploitant, l’administration et les autorités, a souligné vendredi la CEO de BKW Suzanne Thoma à quelques heures de la mise hors service de la centrale. Les travaux de démantèlement débuteront le 6 janvier.

“C’est une journée très particulière qui est le fruit de six années de planification”, a relevé devant les médias Suzanne Thoma, ajoutant que la désaffectation d’une centrale nucléaire était une première en Suisse mais pas au niveau mondial.

Le conseil d’administration de BKW avait pris en 2013 la décision de fermer Mühleberg pour des raisons entrepreneuriales. Cela a permis de planifier dans les détails le projet complexe de démantèlement de l’installation nucléaire.

“Nous avons maîtrisé toutes les étapes et nos collaborateurs sont prêts pour le début des travaux de démantèlement”, a ajouté la directrice générale de BKW. Toutes les échéances ont été respectées et le compte à rebours n’a pas connu de problème.

Le responsable de la centrale nucléaire Martin Saxer a salué le travail des 330 collaborateurs présents sur le site, précisant qu’il n’y aura pas de licenciements. Il a rappelé que BKW n’avait cessé de moderniser et d’investir dans la centrale pour en assurer une exploitation sûre.

Début des travaux le 6 janvier

“Une ère s’achève mais une nouvelle page s’ouvre le 6 janvier” a indiqué Stefan Klute, chef du projet de désaffectations de la centrale. Le démontage de gros composants individuels comme des turbines et des générateurs se déroulera jusqu’en octobre 2020.

Les éléments combustibles nucléaires seront retirés en 2024 et évacués pour être entreposés au dépôt intermédiaire du Zwilag. Les barres d’uranium usagées resteront donc quelques années sur le site. La radioactivité sera éliminée en 2031.

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