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La NASA lance son télescope en quête d’exoplanètes

La fusée Falcon 9 de SpaceX s'est élancée de Cap Canaveral en Floride. KEYSTONE/AP/JOHN RAOUX sda-ats

(Keystone-ATS) La NASA a lancé avec succès mercredi son nouveau télescope conçu pour rechercher des planètes d’une taille comparable à celle de la Terre et susceptibles d’abriter la vie. De la taille d’une machine à laver, il doit poursuivre la mission de son prédécesseur, Kepler.

L’engin, baptisé Transiting Exoplanet Survey Satellite, ou TESS, a quitté la Terre, conformément à l’horaire prévu, à 18h51 (00h51 jeudi en Suisse) dans une fusée Falcon 9 de SpaceX depuis Cap Canaveral, en Floride. Une heure plus tard, le télescope spatial déployait ses deux panneaux solaires pour entamer une mission de deux ans.

Le télescope doit maintenant passer deux mois à se frayer un chemin jusqu’à son orbite finale, a précisé l’agence spatiale américaine. Les premières données scientifiques qu’il livrera sont attendues en juillet.

Le nouveau télescope américain a pour mission de scanner les étoiles les plus proches de la Terre et les plus brillantes à la recherche d’exoplanètes dans leur orbite. Selon la NASA, TESS pourrait découvrir 20’000 exoplanètes, dont une cinquantaine de la taille de la Terre et près de 500 deux fois plus grandes que notre planète.

Kepler en panne

Ses découvertes seront ensuite étudiées par des télescopes terrestres et spatiaux qui chercheront des signes d’habitabilité comme un terrain rocheux, une taille comparable à celle de la Terre et une distance de leur soleil – pas trop proche, pas trop loin – rendant possible une température permettant l’existence d’eau liquide.

Comme Kepler, premier télescope du genre lancé en 2009 par l’agence spatiale américaine, TESS utilise la méthode des transits qui détecte les planètes quand elles passent devant leur étoile et estompent ainsi momentanément leur lumière.

La mission Kepler a déjà permis de découvrir 2300 exoplanètes confirmées par d’autres télescopes. Le télescope est tombé en panne en 2013, après quatre ans d’activité, connaissant alors un dysfonctionnement d’un mécanisme qui lui permettait de pointer dans une direction donnée de la voûte céleste.

L’agence spatiale américaine a prévu de lancer un autre engin dans l’espace en mai 2020. Il s’agit du télescope spatial James Webb, le télescope le plus puissant jamais construit, avec une sensibilité cent fois plus grande que Hubble, lancé en 1990 et qui avait révolutionné l’astronomie.

Il sera notamment capable d’étudier l’atmosphère des exoplanètes, situées hors de notre système solaire et de “sonder les structures mystérieuses et les origines de notre univers”, promet la NASA.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

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