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La participation pourrait rester sous les 50%, comme en 2011

(Keystone-ATS) La participation des Suisses aux élections fédérales de dimanche pourrait rester sous la barre des 50%, comme il y a quatre ans. Cette tendance, très provisoire, semble se dessiner sur la base du vote anticipé par correspondance.

Les Helvètes devraient prendre part un peu moins activement au scrutin qu’en 2011, pronostique jeudi le politologue à l’Université de Lausanne Georg Lutz dans le journal de 12h30 de la radio publique RTS. Par région, les premiers décomptes se révèlent, sans surprise, contrastés.

Le canton de Genève affiche un score plus élevé qu’en 2011 à J-4. La chancellerie a déjà enregistré 78’169 votes jusqu’à mercredi à minuit. Cela signifie un taux de participation provisoire de 31,4%. Parmi les taux en augmentation, on trouve pour l’instant aussi la ville de Fribourg. A l’inverse, le canton de Neuchâtel et la ville de Berne recensent pour l’heure moins de bulletins.

Dans le canton du Jura, une comparaison avec 2011 est très délicate car les citoyens élisent dimanche également leurs autorités cantonales. A Delémont, 20% ont voté, selon une estimation effectuée mercredi, un taux proche de celui d’il y a quatre ans. A Porrentruy, la participation avoisinait jeudi 25%.

En Valais, près de 39% des électeurs avaient voté à Sion jusqu’à mercredi. Mais le chef-lieu cantonal n’est pas en mesure de produire une comparaison avec 2011. A Sierre, quelque 46% des électeurs ont transmis leurs choix, soit très légèrement plus que lors du dernier scrutin. A Monthey, le taux d’électeurs ayant voté s’élevait à 24,7%.

Avalanche de votations

Georg Lutz tente d’expliquer la participation mitigée à cet événement-phare de la vie politique nationale. “On participe en Suisse à de nombreux scrutins, donc certaines personnes deviennent sélectives.” Et de préciser qu’il y a “10-20% de gens qui votent toujours et la même part qui s’abstient à chaque fois”.

Quelles pourraient être les solutions? “On pourrait réduire le nombre de votations par année, mais les milieux politiques ne le veulent pas.”

Rendre le vote obligatoire, comme à Schaffhouse où ceux qui s’abstiennent sont amendés, représente une autre option. Mais là encore l’idée rencontre peu d’échos favorables. “La population ne serait pas d’accord.”

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