Des perspectives suisses en 10 langues

La police fait avorter une manifestation non autorisée à Berne

(Keystone-ATS) Le Groupe de la jeunesse révolutionnaire a en partie bravé samedi soir l’interdiction de manifester que lui ont rappelée les autorités bernoises jeudi soir encore. Mais une heure après le début prévu de la manifestation, aucun heurt n’est survenu.

Manifestants et policiers ont donné l’impression de jouer au chat et à la souris samedi en début de soirée à Berne. A 20h00, heure prévue du rassemblement à côté de la gare, aucun manifestant n’avait répondu à l’appel. En revanche la police était là en nombre.

Il faut dire que les forces de l’ordre avaient reçu pour consigne de tuer dans l’oeil toute velléité de manifester. En guise de pied de nez, le Groupe de la jeunesse révolutionnaire s’est pourtant déjà livré vendredi soir à une “prémarche antifasciste”. Sur une vidéo postée sur leur site internet, on voit près de 150 d’entre eux relier pacifiquement le Palais fédéral à leur repaire de la Reithalle.

Mais samedi, au lieu de se retrouver comme prévu, quelque 300 autonomes se sont réunis devant la Reithalle où ils ont lancé quelques engins pyrotechniques, mais sans autre dommage. Ils s’en sont ensuite retournés dans le bâtiment autonome, alors qu’alentour la police commençait déjà à lever les barrages.

Vers 21h00, le Groupe de la jeunesse révolutionnaire annonçait sur Twitter l’annulation de la manifestation. Une heure plus tard, une porte-parole de la police indiquait à l’ats que l’engagement des forces de l’ordre se poursuivait. Les contrôles effectués ont permis de découvrir des “objets interdits”, a-t-elle ajouté.

Un règlement pour éviter des précédents

Les autorités bernoises rappellent le règlement entré en vigueur en décembre 2014 qui fixe les règles du jeu pour les manifestations politiques précédant des élections fédérales, lesquelles se déroulent le week-end prochain. Il avait été créé à la suite des débordements en marge d’un grand raout électoral de l’UDC en 2011.

Les éventuels manifestants doivent s’en tenir à la place qui leur a été attribuée, et en tous les cas sans défiler. De plus, la Place fédérale est en général interdite aux manifestations politiques en octobre.

Au regard des précédentes éditions de ces traditionnelles marches dites “antifa”, les dégâts matériels sont souvent importants. Le risque potentiel est donc élevé, avertit la police cantonale bernoise. D’où les mesures de protection des vitrines et bureaux proches de la Reithalle et la mobilisation policière en ville de Berne, de nombreux postes de campagne ayant été fermés pour la soirée.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision