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La police roumaine délivre cinq victimes d’esclavage

Quatre-vingt-dix personnes au total sont suspectées de "trafic de personnes et de trafic de mineurs" dans cette affaire (image symbolique). KEYSTONE/AP/ALVARO BARRIENTOS sda-ats

(Keystone-ATS) Cinq personnes, dont deux enfants, ont été libérées mercredi par la police dans le cadre du démantèlement d’un réseau de traite d’êtres humains. Elles vivaient enchaînées et exploitées par des familles d’une commune du sud de la Roumanie.

Quatre-vingt-dix personnes au total sont suspectées de “trafic de personnes et de trafic de mineurs” dans cette affaire. La justice soupçonne également des viols et des agressions sexuelles à leur encontre.

Les enquêteurs sont intervenus dans une maison de la commune rurale de Berevoiesti, à 170 km au nord de Bucarest. Ils y ont découvert les victimes “attachées avec des chaînes ou des sangles”, “battues” et “humiliées”, “privées de nourriture ou recevant des restes”, selon un communiqué des procureurs chargés de la criminalité organisée (DIICOT).

Les victimes auraient été “enlevées dans des lieux publics, près d’églises ou de gares, ou à leur domicile”. Elles étaient ensuite contraintes à “faire le ménage, s’occuper des animaux ou couper illégalement du bois et le transporter à cheval”, selon le parquet.

Le réseau, constitué d’habitants de Berevoiesti selon les premiers éléments de l’enquête, est soupçonné d’avoir réduit au rang d’esclaves une quarantaine d’adultes et de mineurs depuis 2008. Les autorités ont mené mercredi quarante perquisitions dans cette commune et saisi plus de 50’000 euros, ainsi que trois fourgonnettes et neuf tronçonneuses.

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