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La police tire des gaz lacrymogènes contre des manifestants

(Keystone-ATS) La police turque a fait usage de gaz lacrymogène et de canons à eau mercredi à Ankara contre des centaines d’étudiants. Ils manifestaient contre le régime islamo-conservateur qu’ils tiennent pour responsable de l’accident qui a tué 205 mineurs dans l’ouest de la Turquie.

Le groupe de 700 à 800 manifestants voulaient marcher d’un campus universitaire d’Ankara au ministère de l’Energie situé dans le même district, conspuant le gouvernement du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan. Ils ont riposté à l’intervention de la police anti-émeutes par des jets de pierre.

L’accident survenu dans une mine de charbon de Soma (ouest) a déjà coûté la vie à 205 mineurs. Quelques centaines d’autres étaient encore piégés dans le puits, selon les autorités.

Réseaux sociaux

Le drame a provoqué une forte réaction sur les réseaux sociaux notamment envers le gouvernement. Celui-ci est accusé de négligence et d’indifférence contre le sort des travailleurs et des plus démunis en général.

Des appels à manifester ont été lancés. Des manifestations sporadiques ont eu lieu à Ankara et Istanbul, selon les médias.

Fronde inédite

Dans cette dernière ville, une quinzaine de personnes se sont couchées pendant dix minutes sur le sol du métro de Taksim, place emblématique de la mégapole. Ils ont ainsi voulu rendre symboliquement hommage aux victimes de la catastrophe, selon un photographe de l’AFP.

Le régime turc a été la cible d’une fronde inédite et violente l’été dernier. Des millions de personnes étaient descendues dans les rues à travers le pays pour dénoncer son “autoritarisme” et sa “dérive islamiste”.

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