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La Russie, surpuissante, attend la surprenante Slovaquie en finale

(Keystone-ATS) Hockey sur glace – La finale du Championnat du monde à Helsinki opposera ce dimanche (19h30/RTS deux) la Russie, vainqueur 6-2 de la Finlande, à la Slovaquie, tombeuse de la République tchèque (3-1).
Cette finale ne sera pas inédite puisqu’elle sera la répétition de la finale 2002 où la Slovaquie avait fêté son unique titre mondial en Suède face à la Russie.
C’est une Russie supersonique, emmenée par un Evgeni Malkin au sommet de son art, qui a balayé la Finlande à la Hartwall Arena de Helsinki. Même s’ils n’ont pas démérité, les coéquipiers de Mikko Koivu ont été dépassés par les Russes. Quelle métamorphose par rapport au 3-0 de l’an dernier à Bratislava en faveur de la sélection finlandaise au même stade de la compétition! Elle a un nom: Evgeni Malkin. L’attaquant des Pittsburgh Penguins, absent l’an dernier, a prouvé qu’il était bien le joueur russe le plus complet avec Ovechkin et Ilya Kovalchuk en réalisant un triplé.
L’enfant de Magnitogorsk a fait passer un après-midi cauchemardesque au portier Petri Vehanen (AK Bars Kazan). Sur le 2-1 à 5 contre 4, Malkin s’est retourné en un éclair et a glissé le palet entre les jambières du gardien finlandais. Toute la Russie retenait son souffle quand son attaquant-vedette s’écrasait contre le bande sans qu’il n’y ait faute de son adversaire Jarvinen (27e). Le choc était violent, et Malkin se relevait en se tenant le bras gauche. Heureusement, après un passage au vestiaire, il pouvait revenir au jeu pour parachever son oeuvre d’un troisième but en supériorité numérique (4-1/37e). Le public russe, fortement représenté, lançait alors de nombreuses casquettes sur la glace pour fêter ce coup du chapeau.
La Russie s’est détachée sur le très important 3-1 de la mi-match, un bijou d’Ovechkin. L’attaquant des Capitals est revenu de l’arrière du but pour se placer face à la cage finlandaise et adresser un tir du poignet extraordinaire de puissance et de précision dans la lucarne de Vehanen.
La Russie retrouvera l’équipe-surprise de ce Mondial: la Slovaquie. Une sélection qui a connu toutes les peines du monde à se débarrasser de la Suisse (1-0) et de la France (5-4). Mais elle possédait aussi dans ses rangs un élément déterminant: Miroslav Satan. Le vétéran du Slovan Bratislava (37 ans) a débloqué le match à la 16e minute en trompant le gardien tchèque Kovar sur un tir pris à ras la glace dans un angle très fermé.
Après l’égalisation de Michael Frolik (Chicago Blackhawks) suite à un engagement gagné par Plekanec (31e). Satan assommait les Tchèques avec un but marqué à 4 contre 5! Handzus interceptait un palet et lançait immédiatement Satan en contre sur une passe par dessus (!) le défenseur Blatak, qui avait commis l’erreur de se lancer couché. Impeccable de sang froid, Satan, l’homme aux 1136 matches de NHL, effaçait magnifiquement Kovar pour le 2-1. Une nouvelle erreur de placement de Blatak précipitait l’élimination des Tchèques sur un but de Libor Hudacek (Slovan Bratislava/45e).
Les Tchèques n’ont jamais pu transpercer la défense slovaque. Surtout, ils ont buté sur un gardien Jan Laco (Lev Poprad/KHL), découverte du tournoi. Pour son premier championnat du monde, il a fait un malheur. Dès lors, rien ne paraît impossible aux hommes de l’entraîneur tchèque Vladimir Vujtek. Les Russes devront faire preuve de créativité pour bousculer le grand Chara (2m05) et ses camarades dans l’arrière-garde slovaque. C’est à cette condition que les coéquipiers de Malkin pourront retrouver un titre qu’ils n’ont plus fêté depuis leur sacre de Berne en 2009.

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