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La situation devient dramatique, dénonce la FRC

La hausse "inédite" des primes montre que le système ne fonctionne pas, selon Mathieu Fleury (archives). KEYSTONE/PETER SCHNEIDER sda-ats

(Keystone-ATS) L’augmentation des primes maladie 2017 reflète une situation qui devient “dramatique”, s’insurge Mathieu Fleury, secrétaire général de la Fédération romande des consommateurs (FRC). Et la Suisse romande est la plus touchée, souligne-t-il.

Cette majoration “inédite” montre que le système ne fonctionne pas, affirme M. Fleury dénonçant “la chasse aux bons risques”. Les primes pour enfants, ainsi que pour jeunes adultes, sont celles qui ont pris le plus l’ascenseur. Pour le secrétaire général, c’est la preuve que les caisses “low-cost” ont leurs limites.

Alors que ce type d’assurances s’oriente vers les jeunes, c’est pour cette tranche de la population que l’impact est le plus violent. “Il serait intéressant d’examiner si d’autres couches sont touchées par de telles hausses”.

Le secrétaire général espère ainsi voir se dessiner “un mouvement populaire”, qui n’a pas eu lieu jusqu’ici. D’après lui, l’image flatteuse des caisses bon marché est cassée.

Réforme nécessaire

Une réforme est plus que nécessaire à ce stade. Bien qu’elle ait gelé provisoirement son projet de caisses maladie cantonales, la FRC n’y renonce pas. Mais elle fait face à des difficultés importantes: la Suisse alémanique est très frileuse à cette idée.

“Il faut faire bouger les fronts” dans cette région, dit Mathieu Fleury. Le projet était consultation entre fin février et fin juin. Mais le peu de soutien des cantons alémaniques n’a pas permis de lancer une initiative populaire.

Les échos en Suisse romande ont, eux, été très bons. En mettant sur pied des caisses cantonales uniques, le but est d’établir un lien direct entre coûts de la santé et primes maladie.

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