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La Suisse a de la marge

(Keystone-ATS) “J’ai revu le match. Dans mon esprit, il n’y a aucun doute: notre victoire est amplement méritée !” Penalty tombé du ciel ou pas, Vladimir Petkovic n’en démord pas: son équipe a fait le job à Belfast.

“Il y a eu des situations sur lesquelles l’arbitrage ne nous a pas été favorable, remarque le sélectionneur. Mais au final, je crois que l’arbitre a été bon.” On ignore si l’analyse livrée par Vladimir Petkovic sur la performance de M. Hategan est sincère ou s’il a pris un malin plaisir, à la veille du match retour de ce barrage, à faire enrager encore davantage les Irlandais.

Un pas dans la bonne direction

“Nous avons fait un pas dans la bonne direction jeudi soir. Dimanche, nous devons démontrer que nous méritons notre qualification pour cette Coupe du monde en Russie, poursuit Vladimir Petkovic. Nous connaissons parfaitement les données du problème. Les Irlandais ne changent jamais leur manière de jouer. Ils seront dangereux si nous perdons notre jouerie. Ce match retour, il faut donc l’aborder avec une concentration extrême. Mais nous l’aborderons également en confiance.”

Une confiance renforcée par les chiffres. Jamais en 38 confrontations dans le cadre d’un barrage pour une Coupe du monde ou un Euro, une équipe qui avait remporté le match aller à l’extérieur n’a été éliminée. Le cas le plus “chaud” fut pour l’Angleterre pour le barrage de l’Euro 2000 avec un succès 2-0 en Ecosse suivi d’une défaite 1-0 à Wembley.. L’Angleterre qui est, par ailleurs, la seule équipe à avoir battu la Suisse à Bâle depuis quinze ans dans un tour préliminaire.

“Les statistiques n’offrent aucune assurance”

“Les statistiques, quelle qu’elles soient, n’offrent aucune assurance, souligne toutefois Stephan Lichtsteiner. Nous savons que le danger peut vraiment surgir si nous ne faisons pas correctement les choses.” Le discours du capitaine était partagé par Granit Xhaka. “Comme jeudi soir, nous devons être prêts à nous engager pleinement tant sur le plan mental que sur le plan physique, lâche le demi d’Arsenal. A Belfast, la Suisse était la meilleure équipe sur la pelouse. Notre victoire ne souffre aucune discussion. Dimanche, nous devons démontrer à nouveau que nous sommes les meilleurs. Et nous ferons tout pour que nos proches et notre public puissent être fiers de nous !”

Vadimir Petkovic devrait reconduire le même onze qu’à Belfast. L’absence de Fabian Frei, qui a quitté l’équipe en raison d’un deuil familial, “simplifie” la tâche du sélectionneur. Le Thurgovien aurait pu, en effet, prendre la place de Blerim Dzemaili dans ce rôle de 9,5 qu’il avait parfaitement tenu le mois dernier contre la Hongrie.

Absent de la feuille de match à Belfast, Valon Behrami est apte à jouer dimanche. Mais on voit mal Vladimir Petkovic jouer avec la santé de Tessinois pour une rencontre que l’on ne peut plus, en raison à la fois du score du match aller et des limites de l’adversaire, considérer comme un véritable quitte ou double. La réalité commande bien d’affirmer que la Suisse possède une très grande marge à 90 minutes de l’envol programmé vers la Russie. Oui, vraiment très grande.

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