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La Suisse est l’un des pays les plus touchés d’Europe occidentale

(Keystone-ATS) Mardi a lieu la Journée mondiale contre le sida. En 2015, si une infection au VIH n’est plus synonyme de menace mortelle, dans les régions les plus pauvres de la planète, le sida reste une “épidémie incontrôlable qui précipite familles et individus dans la misère”.

Et la stigmatisation continue, souligne l’Aide suisse contre le sida (ASS) dans un dossier de presse. “Il arrive toujours que des personnes prennent leurs distances en apprenant la séropositivité de leur ami(e) ou partenaire. On est encore loin d’une normalisation”. L’autostigmatisation est aussi un problème: elle mène à la dépression et à l’isolement.

Association faîtière de huit centres de coordination régionaux et 40 organisations, l’ASS déplore en outre que ceux qui vivent avec le VIH soient exposés à des licenciements abusifs, au mobbing sur le lieu de travail et à l’exclusion des assurances.

La Suisse plus touchée

Environ 25’000 séropositifs vivent en Suisse. Chaque année, près de 600 personnes apprennent qu’elles ont contracté le virus, “ce qui fait de la Suisse l’un des pays les plus touchés d’Europe occidentale”, précise l’Aide suisse contre le sida.

L’année dernière, les cantons qui ont enregistré le plus de tests positifs sont ceux de Zurich (133), Vaud (58), Genève (53) et Berne (52). Selon les chiffres de l’Office fédéral de la santé publique, c’est à Genève que le taux de nouvelles infections pour 100’000 habitants était le plus élevé (11,3), devant Zurich (9,3) et Bâle-Ville (9,0).

A travers le monde, 37 millions de personnes vivent avec le virus. Les nouvelles infections ont chuté de 35% depuis l’an 2000, mais en Europe orientale, au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et en Asie centrale, elles continuer d’augmenter.

Une vie de traitement

Parmi les bonnes nouvelles, l’espérance de vie d’un séropositif ne cesse d’augmenter grâce aux progrès de la science: en Europe et en Suisse, plus de 25 substances “très efficaces” contre le virus sont disponibles.

Une infection par le VIH demeure toutefois une maladie chronique grave qui nécessite un traitement complexe “dont la personne dépendra sa vie durant”, rappelle l’Aide suisse contre le sida.

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