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La Suisse reste championne pour attirer et garder les talents

(Keystone-ATS) La Suisse reste championne mondiale quand il s’agit d’attirer et de garder les talents professionnels, loin devant les Etats-Unis. En revanche, en matière d’investissement et de développement de son vivier, elle ne vient qu’au second rang derrière le Danemark.

La Suisse se maintient en tête du classement des talents mondiaux établi par le Centre de la compétitivité mondiale de l’IMD à Lausanne. Publié pour la deuxième année consécutive, celui-ci évalue dans quelle mesure les pays sont capables de développer, d’attirer et de retenir les meilleurs éléments pour leurs entreprises.

Tous critères confondus, le Danemark retrouve, comme l’an passé, la deuxième position. Le Luxembourg, la Norvège, les Pays-Bas, la Finlande, l’Allemagne, le Canada, la Belgique et Singapour complètent, dans cet ordre, le “top 10”.

L’Europe du Nord regroupe à elle seule la plus forte concentration de talents professionnels au monde. La Suède arrive juste derrière en 11e position, tandis que l’Irlande et l’Islande occupent respectivement à la 16e et la 17e place.

Souplesse

Parmi les trois critères examinés, l’attrait du pays dérive de facteurs tels que le coût et la qualité de vie, la rémunération et les taux d’imposition ou encore la motivation des salariés. La réactivité mesure la disponibilité et la qualité des compétences, linguistiques par exemple. La Suisse domine dans ces deux aspects.

La capacité d’investissement et de développement dépendra quant à elle du budget consacré à l’éducation, de la formation des employés ou de l’intégration de la main-d’oeuvre féminine. Si la Suisse se fait dépasser, elle obtient tout de même le meilleur score en matière d’apprentissage, devant l’Allemagne.

“L’attribut-clé parmi tous les pays les mieux classés est la souplesse”, observe Arturo Bris, directeur du World Competitiveness Center. “C’est visible dans leur capacité à adopter et façonner des politiques préservant leur vivier de talents”, ajoute-t-il.

Grands pays décevants

Plusieurs grandes économies mondiales affichent des résultats décevants. Ainsi les États-Unis n’obtiennent que le 14e rang, le Royaume-Uni le 21e et la France le 27e. La Chine continentale, loin derrière, se classe en 40e position sur un total de 61 pays étudiés.

Singapour a supplanté la Malaisie au rang d’économie d’Asie du Sud-Est la mieux équipée pour les talents. En Amérique latine, le Brésil, l’économie la plus puissante de la région, affiche un déclin concernant toute une série d’indicateurs de performance utilisés.

Les plus grandes économies trouvent toujours un équilibre entre l’encouragement des talents locaux et le recrutement à l’étranger. Mais seules les plus fortes peuvent vraiment développer leur vivier, “en mettant constamment à jour et en affinant les compétences requises pour répondre aux problèmes économiques, socio-politiques et autres”, souligne le rapport.

Cette nouvelle recherche se fonde sur des données concernant la compétitivité sur 20 ans et inclut une enquête auprès de 4000 cadres. Le World Competitiveness Center de l’IMD publie par ailleurs le classement annuel de la compétitivité internationale.

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