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La Suisse s’en sort par les poils

(Keystone-ATS) Pour son troisième match du Championnat du monde en Russie, la Suisse a battu le Danemark 3-2 ap. Mais la formation dirigée par Patrick Fischer n’est pas passée loin d’une troisième défaite.

Dimanche, la Suisse avait arraché l’égalisation face à la Norvège en ne jouant que vingt minutes. Elle a cette fois raboté quinze minutes pour s’imposer en fin de prolongation. Grâce à Weber, Niederreiter et Blum, l’équipe nationale a évité un nouveau camouflet.

On aimerait écrire que la Suisse a une fois de plus fait preuve d’une immense force de caractère dans l’adversité, mais ce serait mentir. Certes Niederreiter y a cru jusqu’au bout et Blum a sorti le tir qu’il fallait en prolongation, mais l’indigence aperçue durant les cinquante premières minutes ne saurait être effacée par l’action du Grison et du défenseur zurichois. Montré du doigt pour ne pas remplir son rôle de catalyseur offensif, “El Niño” a rappelé que c’était autour du filet qu’il s’exprimait le mieux, lorsqu’il peut attaquer le but avec son allure de bison.

L’impact physique de Niederreiter fut d’ailleurs l’un des seuls aspects de robustesse à retenir de ce match côté suisse. Patrick Fischer avait choisi de remplacer Gaetan Haas par Reto Schäppi afin d’instiller un peu de force à une sélection trop tendre. Le Zurichois n’a pesé ni devant le gardien Dahm, ni dans les bandes. Au contraire, on a vu davantage les Danois finir leurs charges que les Suisses.

Les situations spéciales ont été entraînées à plusieurs reprises lundi lors du test matinal. Sans l’ombre d’un succès en match. Les deux premiers buts danois sont venus alors que les Helvètes évoluaient avec un homme de moins sur la glace. Lorsque Nikolaj Elhlers a inscrit le 0-2, la statistique faisait particulièrement mal avec cinq buts encaissés sur six supériorités numériques adverses. De l’autre côté, le power-play n’a pu gommer les errances du jeu à quatre. Les entrées de zone se sont apparentées bien souvent à un chemin de croix avec une première passe très souvent coupée par un attaquant danois.

Toujours est-il que la Suisse passe à quatre points avec ce succès et qu’un ouf de soulagement doit parcourir le vestiaire au terme de cette partie. Il s’agira de poursuivre sur ce trend positif en dominant la Lettonie mercredi après-midi. En jouant plus que quinze minutes, la Suisse devrait trouver la solution.

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