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La Syrie ne veut pas plus de 250 observateurs internationaux

(Keystone-ATS) En dépit des doutes exprimés par l’ONU, la Syrie a dit mercredi que le nombre d’observateurs internationaux chargés de veiller au respect du cessez-le-feu dans le pays était “raisonnable” et “logique”. Pendant ce temps, l’armée aurait continué à bombarder Homs.

Le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid al Moualem, a estimé que la mission des Nations unies n’avait pas besoin de plus de 250 observateurs pour effectuer son travail. Il a également posé la condition que ces observateurs soient originaires de pays “neutres” émergents, comme le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine ou l’Afrique du Sud, plus acquis à la cause du régime de Bachar al-Assad que les pays occidentaux ou de la Ligue arabe.

Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, estime quant à lui que plus de 250 observateurs seront nécessaires pour contrôler de manière efficace le respect de la trêve. Il a demandé à l’Union européenne de lui fournir des hélicoptères et des avions pour faciliter et accélérer le travail de la mission. Ce à quoi Walid al Moualem a répondu en disant que la Syrie s’occuperait elle-même, si nécessaire, des besoins des observateurs en transports aériens.

Violences

Six militaires suisses non armés rejoindront ces prochains jours les observateurs en Syrie pour surveiller le cessez-le-feu. Le Conseil fédéral a répondu favorablement mercredi à une demande des Nations Unies.

Des coups de feu ont éclaté à Erbin, ville de la province de Damas où se sont rendus le jour-même les premiers observateurs de la mission de l’ONU, sans que l’on sache s’ils étaient présents au même moment.

Pendant ce temps, les violences se seraient poursuivies dans les bastions rebelles d’Homs, Hama, Idlib, et Deraa. L’armée y aurait continué ses attaques à l’arme lourde sur les opposants en violation du cessez-le-feu en vigueur depuis le 12 avril.

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a accusé mercredi l’opposition armée syrienne de chercher à provoquer des violences pour faire échouer le plan de paix de Kofi Annan.

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