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La vente d’alcool aux mineurs en recul, mais l’absence de loi pèse

(Keystone-ATS) Il devient toujours plus difficile pour un mineur de se procurer de l’alcool illégalement, d’après les résultats des achats tests menés en 2013. La loi n’a pas été respectée dans un cas sur quatre, soit le résultat le plus bas depuis 2000. La Régie fédérale des alcools relève l’absence de loi, qui affaiblit la portée de ces contrôles.

Un jeune de moins de 16 ans qui veut s’acheter une bière, ou un de moins de 18 ans qui souhaite boire un alcool fort y parviendra toujours plus facilement lors de manifestations ou de fêtes, constate lundi la Régie fédérale des alcools. Le taux de vente se situe à 42%, soit un des taux les plus élevés des points de vente d’alcool testés, derrière les bars (44%).

Il est cependant en recul par rapport à 2012, où il atteignait 54%, d’après l’analyse des chiffres des ventes. Cette baisse n’est toutefois pas généralisée. Davantage d’alcool a été vendu illégalement à des mineurs dans les points de vente à l’emporter (33% en 2013, contre 21% en 2012) et les kiosques (40% contre 28%).

Cantons romands mauvais élèves

Un jeune Romand obtiendrait plus facile de l’alcool qu’un adolescent alémanique: le taux de vente dépasse les 40% dans les cantons de Vaud et de Neuchâtel, lanternes rouges du classement. Ils sont suivis par Bâle-Ville et le Valais.

L’institut fédéral nuance cependant ces résultats, en relevant que dans le canton de Vaud, la campagne d’achat n’est pas annoncée à l’avance. En effet, pour le moment, cantons, communes, organisations ou entreprises sont libres d’avertir sur le début des contrôles, une approche “susceptible d’influencer les résultats”, note l’institution fédérale.

En effet, pratiques et méthodologie varient selon les régions, regrette la Régie fédérale des alcools, qui tente de réunir les différents acteurs afin d’unifier les méthodes. Le prochain objectif sera la réalisation d’un formulaire en ligne uniformisé.

Recul des achats tests

Sans surprise, la vente d’alcool aux mineurs reste également plus élevée le soir (35%) que la journée (21,3%). Ces chiffres-là n’ont pratiquement pas bougé par rapport à 2012. De quoi conforter dans leur stratégie les cantons ou les villes, comme Genève, qui ont décidé d’interdire la vente d’alcool la nuit.

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