La Verte Maya Graf élue présidente du Conseil national
(Keystone-ATS) Pour la première fois de l’histoire, une Verte présidera le Conseil national. Maya Graf a été élue lundi au perchoir. Cette agricultrice bio de Bâle-Campagne succède à un autre paysan, l’UDC thurgovien Hansjörg Walter. Au Conseil des Etats, Filippo Lombardi (PDC/TI) reprend le sceptre des mains de Hans Altherr (PLR/AR).
Maya Graf a été nommée par 173 voix sur 183 bulletins valables. Désormais première citoyenne du pays, la fringante quinquagénaire doit une partie de sa notoriété au film “Le génie hélvétique” de Jean-Stéphane Bron.
“C’est une journée historique”, s’est exclamée la Bâloise dans son discours. Avec elle, les écologistes, présents à la Chambre du peuple depuis 1979, obtiennent enfin une place au perchoir.
Onzième femme
Selon la tradition, les élus des grands partis gouvernementaux (UDC, PS, PLR, PDC) se succèdent à la tête du National, laissant de temps en temps la place à une plus petite formation.
Maya Graf est la onzième femme à occuper le perchoir après Pascale Bruderer en 2010. Avec elle, Bâle-Campagne est en outre représenté pour la quatrième fois à la présidence.
Score médiocre
Au Conseil des Etats, la présidence revient au démocrate-chrétien tessinois Filippo Lombardi. Il a été élu par 39 voix et 6 bulletins blancs. Il s’agit d’un score médiocre pour la Chambre des cantons, dont le président fait généralement le plein des voix.
Trente-neuf voix constituent même le plancher historique. Seuls cinq présidents ont obtenu ce score, aucun n’étant jamais allé plus bas, selon les statistiques des services du Parlement.
Avec la nomination du président du HC Ambri Piotta, le Tessin est à l’honneur du Conseil des Etats pour la première fois depuis 25 ans. L’homme de médias de 56 ans, fondateur de TeleTicino, est le sixième Tessinois à ce poste.
Dans son discours, il a rendu hommage à son canton. Mais Filippo Lombardi a aussi brisé une lance en faveur du fédéralisme, “l’instrument le plus utile pour gérer la société d’aujourd’hui et construire celle de demain”. “Nous sommes condamnés à la concordance”, a-t-il lancé.
