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La vie des réfugiés nord-coréens pour ouvrir le Festival de Busan

La 23e édition du Festival international du film de Busan (Biff), deuxième plus grande ville de Corée du Sud, se tient du 4 au 13 octobre. KEYSTONE/EPA/KIM HEE-CHUL sda-ats

(Keystone-ATS) “Beautiful Days” a ouvert jeudi à Busan, en Corée du Sud, le plus grand festival de cinéma d’Asie. Le réalisateur Jero Yun y livre un portrait sans fard de la vie de misère qui attend parfois, en Chine, les Nord-Coréens qui fuient leur pays.

“Beautiful Days”, dont c’était la première jeudi à l’occasion du Festival international du film de Busan (Biff) raconte l’histoire de Zhen Chen, un jeune Sino-coréen qui part à Séoul chercher sa mère qui l’a abandonné 14 ans plus tôt. Il se fait l’émissaire de son père mourant qui souhaite la revoir une dernière fois.

L’étudiant est cependant séché par l’accueil très froid de sa mère, interprétée par la star sud-coréenne Lee Na-young. Serveuse dans un bar, elle vit dans un logement décrépit avec un truand. Zhen Chen ne tarde cependant pas à découvrir le lourd secret de sa mère.

Noir et réaliste

Originaire de Corée du Nord, elle fut vendue par des passeurs en Chine à un pauvre paysan sino-coréen vivant du côté chinois et qui deviendra le père de Zhen Chen. Au départ pleine de ressentiment, la jeune femme s’habituera à cette nouvelle vie, à son époux, avant que son passé ne ressurgisse et la contraigne à être séparée de son mari et de son fils.

Noir, le film est également très réaliste quand il plonge dans les horreurs de la traite des êtres humains, du trafic de drogue ou de la prostitution en plein essor à la frontière entre le Nord et la Chine. L’écrasante majorité des Nord-Coréens fuyant l’un des régimes les plus fermés au monde le font via la Chine. Et nombre de femmes sont vendues à des paysans chinois, ou contraintes de se prostituer.

La 23e édition du BIFF se tient du 4 au 13 octobre. Au total, 323 films de 79 pays seront projetés, dont 115 en première mondiale. Comme chaque année, le cinéma asiatique se taille la part du lion dans la programmation. On y verra bien sûr des films sud-coréens, chinois, japonais ou indiens, mais aussi des productions plus confidentielles, comme “The Red Phallus” du Bhoutanais Tashi Gyeltshen.

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