La Ville de Berne étudie la pose d’urinoirs bio
(Keystone-ATS) Se soulager la vessie en ayant l’impression d’arroser des fleurs sera peut-être bientôt possible en ville de Berne. Inspiré par un exemple parisien, le directeur de la sécurité de la ville fédérale veut étudier l’opportunité d’installer des uritrottoirs.
Comme dans beaucoup de villes, les odeurs d’urines dans la rue incommodent, en particulier les matins de week-end. Pour y faire face, Berne a installé des cabines de toilettes mobiles aux endroits stratégiques de la ville. Depuis, il y a certes un léger mieux, mais l’entretien revient à quelque 100’000 francs par an, déclarait en 2012 Reto Nause, le directeur bernois de la sécurité.
Ce dernier juge aujourd’hui “exceptionnellement innovative” l’installation inaugurée à la Gare de Lyon à Paris en janvier dernier. M. Nause a confirmé jeudi à l’ats une information du quotidien gratuit 20 Minuten selon laquelle les autorités municipales allaient étudier de plus près l’opportunité de doter la ville de ces uritrottoirs, développés par une agence de design industriel de Nantes (F).
Cette mini-vespasienne sèche se présente sous la forme d’une jardinière de fleurs surplombant un urinoir, qui cache, dans sa partie inférieure un tiroir rempli de paille, de copeaux de bois ou de sciure qui recueille le liquide. L’association produit après un an du fumier humain, un engrais naturel qui est utilisé pour fertiliser les plantes, un recyclage en circuit fermé, selon le concepteur du projet.
Pissoir 2.0
L’uritrottoir est en outre connecté. Il envoie un signal au prestataire chargé de son entretien lorsque le tiroir est plein, après 600 pipis grands formats, selon le concepteur. A la gare de Lyon, les deux uritrottoirs sont agrémentés de lavande, de romarin, de sauge ou autres herbes. Leur coût oscille autour de 3000 euros (3190 francs), selon le fabricant.
