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Lancement d’une initiative fédérale visant à supprimer les fumoirs

(Keystone-ATS) Un groupe de citoyens a lancé lundi à Genève une initiative fédérale visant à durcir la législation sur la fumée. Le projet prévoit la suppression des fumoirs et l’interdiction de la cigarette dans tous les lieux publics clos à deux exceptions près.

La fumée pourra ainsi être admise dans les prisons et les fumeurs bénéficieront d’une certaine tolérance s’ils séjournent dans un établissement hospitalier ou médico-social et s’ils sont dans l’incapacité de se déplacer.

L’initiative étend aussi l’interdiction de fumer dans les espaces ouverts “si la protection de certaines catégories de personnes l’exige”. Le texte cite les malades, les enfants et les personnes âgées.

Égalité pour tous

“Nous voulons arriver à une même protection pour tous”, a expliqué Jean Barth, le père de l’initiative. Ce citoyen apolitique avait déjà lancé avec succès une initiative cantonale contre la fumée à Genève. Il veut récidiver au niveau fédéral cette fois.

Pour le comité d’initiative, en matière de fumée passive, la Suisse est en retard par rapport à d’autres pays européens. La loi helvétique, avec ses fumoirs et son laxisme vis-à-vis des petits établissements de moins de 80 m2, est “inefficace et injuste”.

La Ligue pulmonaire a pris position contre l’initiative anti-fumée de Jean Barth. Elle a estimé que le texte va trop loin, notamment lors qu’il exige des espaces extérieurs sans fumée, ou l’interdiction des fumoirs sans service.

Protéger les grands prédateurs

Le groupe de citoyens emmené par Jean Barth ne se contente pas de cette offensive anti-fumée. Il lance une autre initiative fédérale visant cette fois la protection des grands prédateurs tels l’ours, le loup ou le lynx, qui ne pourraient plus être chassés.

Selon les initiants, très peu d’animaux d’élevage sont victimes des grands prédateurs. Ces derniers sont à l’origine de la mort en Suisse de 200 à 300 bêtes par année, alors que des milliers d’autres meurent “faute de surveillance ou faute de soins”, estiment-ils.

Le comité d’initiative dispose maintenant de 18 mois pour récolter 100’000 signatures valables pour chacun de ses deux textes.

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