Le Béjart Ballet Lausanne reprend “Le Marteau sans maître”
(Keystone-ATS) Le Béjart Ballet Lausanne (BBL) conclura l’année de ses 25 ans au Théâtre de Beaulieu par deux programmes d’exception. Les 22 et 23 décembre, quatre chorégraphies du maître sont à l’affiche. Du 27 au 30, deux créations “Aguas” de Julio Arozarena et “Empreintes” de Tony Fabre accompagneront “Syncope” de Gil Roman.
De Béjart, le BBL interprète deux soirs durant quatre ballets particulièrement décapants, dansés sur des musiques du 20e siècle. “Webern Opus V” s’impose comme une éblouissante relecture néoclassique du pas de deux. “Sonate à trois” (1957), d’après Sartre, met en scène l’impossibilité de l’amour.
Pièces rares
Parmi les oeuvres issues de la collaboration du chorégraphe et de Pierre Boulez, “Dialogue de l’ombre double” (1998) associe sur scène la clarinette d’Alain Damiens, l’Ensemble Intercontemporain, et deux danseurs facétieux, Oscar Chacón et Kateryna Shalkina. Couronnant le tout. “Le Marteau sans maître”, de Boulez, d’après René Char, confirme son statut d’oeuvre magistrale.
Il s’agit de pièces du répertoire de Maurice Béjart moins connues, très spécifiques, a déclaré à l’ats Patrick Schibli, porte-parole du BBL. Le “Marteau sans tête” et “Sonate à trois” n’ont d’ailleurs jamais été présentés à Lausanne.
Créations
Du 27 au 30 décembre, le deuxième programme invite le public à découvrir, en première mondiale, les traces que Béjart a laissées sur ses disciples. Le directeur du BBL Gil Roman a demandé à Julio Arozarena et à Tony Fabre, deux anciens solistes, de s’inspirer de leur vécu.
Dans “Aguas”, le premier rend hommage à l’aspect nourricier du maître disparu il y a cinq ans. Le second se remémore dans “Empreintes” le rythme frénétique des tournées et la rigueur de la vie de la compagnie. En reprise, “Syncope” de Gil Roman tient du rêve éveillé et des tableaux surréalistes.
