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Le Brexit ne nuit pas au rapprochement entre pays des Balkans et UE

Ce sommet de Paris est le troisième d'une série de réunions dites du "processus de Berlin". KEYSTONE/AP/THIBAULT CAMUS sda-ats

(Keystone-ATS) Le président français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel ont assuré lundi que le Brexit ne remettait “pas en cause” les engagements pris à l’égard des pays des Balkans désireux de se rapprocher de l’UE. Ces derniers se sont déclarés confiants.

“La décision britannique ne remet en aucune façon en cause les engagements qui ont été pris à l’égard des pays de la région des Balkans. Ils seront respectés aux conditions qui ont été initialement fixées et qui devront être vérifiées”, a affirmé M. Hollande dans une déclaration à l’issue d’un sommet à l’Elysée qui a rassemblé une douzaine de dirigeants de l’UE et des Balkans occidentaux.

Mme Merkel a également souligné que la perspective d’une adhésion des pays des Balkans occidentaux restait intacte après le vote britannique en faveur du Brexit. “La décision de la Grande-Bretagne n’a rien changé”, a affirmé la chancelière, indiquant que “c’est ce que ces pays craignaient”.

“On est déterminés à poursuivre le processus d’élargissement”, a pour sa part déclaré la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini.

Macédoine, Bosnie, Kosovo, Serbie, Albanie et Monténégro ne font pas partie de l’UE, mais sont engagés à des degrés divers dans des procédures de rapprochement. Pour le Premier ministre croate, dont le pays est membre de l’UE depuis 2013, “le ‘Brexit’ ne marque absolument la fin de l’élargissement”.

Allié perdu

Les Premiers ministres de la Serbie, du Monténégro et de l’Albanie se sont déclarés confiants. “Dans les Balkans, on ne craint rien”, a dit en français le dirigeant albanais, Edi Rama. A ses yeux, le “choc” du “Brexit” doit aussi servir “à se rendre compte qu’il faut plus d’Europe.”

Le ministre des Affaires étrangères macédonien, Nikola Poposkito, a lui aussi dit sa détermination à aller de l’avant. “Nous avons perdu un allié, un pays qui soutenait l’élargissement avec force. Mais l’idée de l’élargissement ne devrait pas être affectée”, a-t-il dit à Reuters.

Ce sommet de Paris est le troisième d’une série de réunions dites du “processus de Berlin”. Lancé en 2014, il vise à encourager les réformes et le développement dans les six pays des Balkans occidentaux, à divers stades d’avancement dans leur processus d’adhésion au bloc européen.

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