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Le bunga-bunga, des “compétitions de burlesque”, selon Berlusconi

(Keystone-ATS) Silvio Berlusconi a affirmé vendredi au procès Rubygate que les soirées dépeintes comme orgiaques organisées chez lui n’étaient que des “compétitions de ‘burlesque'”, style french-cancan. L’ex-chef du gouvernement italien a toujours nié avoir participé à des fêtes avec des prostituées.

C’étaient des “dîners élégants”, les jeunes filles “s’entraînaient pour des spectacles de burlesque” dans un local qui était “l’ancienne discothèque de (ses) enfants”, dans une atmosphère de “sérénité, sympathie et entrain”, s’est-il défendu lors d’une audience du procès entamé en avril 2011 à Milan. C’est la première fois qu’il assistait à une audience.

M. Berlusconi a dit être “venu assister à cette comédie, une grande opération médiatique de diffamation”. Il a qualifié son jugement de “procès inutile” et de “scandale” l’utilisation d’argent public pour le financer.

“Performance” d’une conseillère régionale

Lundi, un jeune mannequin marocain avait livré devant la cour des détails croustillants sur les jeux sexuels auxquels se livraient les participantes aux soirées ayant pour cadre la luxueuse villa de M. Berlusconi à Arcore, près de Milan.

Elle avait notamment décrit “une performance” de deux femmes, dont Nicole Minetti, ex-hygiéniste dentaire de Silvio Berlusconi devenue conseillère régionale en Lombardie, qui l’avait laissée “déconcertée et mal à l’aise”. Habillées comme des religieuses, les deux femmes avaient effectué un ballet sexy dans la salle du bunga-bunga, avant un strip-tease, jusqu’à se retrouver en “lingerie intime”, selon le mannequin.

M. Berlusconi est accusé d’avoir payé à une dizaine de reprises les prestations sexuelles de la jeune Marocaine “Ruby”, entre février et mai 2010, alors qu’elle était mineure, un délit passible de trois ans de prison en Italie. Tous deux nient avoir eu entre eux des rapports sexuels.

Le magnat des télévisions est également soupçonné d’abus de pouvoir pour avoir fait pression sur des fonctionnaires de la police de Milan pour qu’ils relâchent Ruby interpellée pour un larcin.

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