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Le centre de la Pâquerette avait pris trop de liberté selon la CEP

Fabrice A., l'assassin d'Adeline, a été condamné à la prison à vie en mai 2017 par le Tribunal criminel de Genève. KEYSTONE/FREDERIC BOTT sda-ats

(Keystone-ATS) A Genève, la Commission d’enquête parlementaire (CEP) constituée pour faire la lumière sur les circonstances ayant conduit à l’assassinat d’Adeline par un détenu a publié son rapport mercredi. Il critique la trop grande autonomie prise par le centre de La Pâquerette.

L’unité, fermée depuis le drame, était située au sein de la prison de Champ-Dollon. Elle avait pour mission de préparer à leur libération des détenus dangereux incarcérés depuis de nombreuses années. Des sorties accompagnées étaient organisées. C’est au cours de l’une d’elles qu’Adeline a été égorgée par le violeur Fabrice A.

Dans la conclusion de son rapport, la CEP relève que son enquête “a révélé un fonctionnement moins idyllique que le tableau qui en était fait jusqu’à la survenance du drame, avec notamment des conflits internes, des incidents plus ou moins graves, le tout avec un effacement progressif des autorités de tutelle”.

La situation de La Pâquerette posait en elle-même des problèmes. La structure relevait des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), tout en se trouvant dans l’enceinte de la prison de Champ-Dollon. Cette intégration a “été source de nombreux conflits entre les deux administrations”, note la CEP dans ses conclusions.

“A cela s’est ajouté un rattachement hiérarchique différent des deux directions avec, soit une absence de décisions de l’autorité politique pour trancher les différends, soit une confirmation des options prises par la direction de La Pâquerette”. Avec le temps, le centre a évolué vers un fonctionnement autarcique, largement déconnecté du système.”

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