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Le chauffard de l’A1 impliqué dans un gros trafic de médicaments

(Keystone-ATS) Le chauffard de 28 ans qui a roulé à 325 km/h sur l’A1 entre Coppet (VD) et Genève est impliqué dans un vaste trafic de médicaments. Il s’approvisionnait auprès d’un médecin de la région de Vevey (VD) et revendait les comprimés dans les milieux de la nuit genevoise.

Le trafic porte sur 32’000 comprimés de Dormicum 15 mg, un médicament dont le commerce illicite tombe sous le coup de la Loi fédérale sur les stupéfiants, a expliqué lundi à l’ats le procureur général Eric Cottier, confirmant un article du “Matin Dimanche”. Selon le journal, ces comprimés, achetés 88 centimes pièce, se revendaient entre 8 et 40 francs à des consommateurs de cocaïne.

Les importantes quantités commandées ont mis la puce à l’oreille du grossiste Galenica qui a alerté la pharmacienne cantonale vaudoise. Celle-ci a transmis l’affaire à la justice vaudoise, qui a ouvert une enquête à la fin du mois d’août dernier.

Interpellé, le médecin a expliqué qu’il vendait ces médicaments à deux personnes: un chauffeur de taxi genevois, dont la police n’a pas retrouvé la trace, et le chauffard de l’A1, un Genevois de 28 ans. C’est en analysant les images de son téléphone, que les inspecteurs sont tombés – par hasard – sur l’excès de vitesse du 21 avril.

Faits admis

En ce qui concerne le trafic de Dormicum, le médecin et le revendeur ont admis l’essentiel des faits, a précisé M. Cottier. “Le médecin dit qu’il n’a pas pensé que ces produits seraient utilisés comme stupéfiants. Il ne s’est pas posé la question”.

Le procureur général a pris en main le dossier compte tenu de la gravité du cas, tant pour les stupéfiants que pour l’excès de vitesse. Il entendra les prévenus en novembre. Les deux hommes encourent “des peines sévères”, car les quantités dépassent dix fois le seuil du cas grave: “Des arrêts fixent à 2400 comprimés le plancher du cas grave. Ici on est à plus de 30’000”, a-t-il dit.

Le fait que l’un des deux prévenus est médecin peut être considéré comme une circonstance aggravante. Il encourt au minimum un an de prison et vient de perdre son droit d’exercer la médecine.

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