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Le cinéma d’animation a envahi la Maison du Diable à Sion

Courgette est au Musée du Diable à Sion (photo symbolique). KEYSTONE/THOMAS DELLEY sda-ats

(Keystone-ATS) L’art de l’animation est au coeur d’une exposition présentée jusqu’au 24 septembre à Sion. Le visiteur voyage dans le temps jusqu’à “Ma vie de Courgette”, film d’animation moult fois récompensé signé Claude Barras.

Nicolas Rouiller, directeur de la Maison du Diable, avait depuis toujours l’idée de monter une exposition sur le cinéma d’animation. L’opportunité s’est présentée après la sortie et le succès de “Ma vie de Courgette” dont il connaît le réalisateur, a-t-il indiqué mercredi à l’ats.

Mais l’exposition “C’est quoi l’animation?” ne se focalise par uniquement sur la marionnette aux cheveux bleus qui a décroché deux Césars et une nomination aux Oscars. Le visiteur plonge d’abord dans monde du pré-cinéma.

Thaumatrope, phénakistiscope, zootrope et autre praxinoscope: autant de noms pour signifier les premiers jouets optiques donnant l’illusion du mouvement. La Maison du Diable en présente une quinzaine provenant en majorité du Nouveau Musée de Bienne. Il s’agit de précieux originaux ou de fac-similés que le visiteur peut faire fonctionner.

De A à Z

A l’étage, place à l’âge d’or des cartoons avec des dessins originaux acquis et mis à disposition par la Fondation Fellini. Le public reconnaîtra Betty Boop, Woody Woodpecker ou encore Bugs Bunny.

Avec Walt Disney, on passe à l’industrialisation du dessin animé et aux longs-métrages à gros budget, inspirés de contes européens, comme Blanche-Neige ou Bambi. “On ne cherche plus forcément à faire rire mais à attirer les enfants au cinéma”, relève Nicolas Rouiller. Avec l’arrivée de la télévision, vers 1950, les dessins animés américains subissent la concurrence des mangas japonais.

La fabrication d’un film d’animation de A à Z occupe la troisième salle avec la présentation d’une partie du matériel du court-métrage “Paradise”. Réalisé par Ishu Patel, il a été récompensé d’une double nomination aux Oscars et de l’Ours d’argent à Berlin en 1985.

Bouches et sourcils

La dernière salle de cette intéressante et ludique exposition est consacrée à la technique du “stop-motion”. Cette animation en volume est présentée à travers “Ma Vie de Courgette” et “La femme canon”, nouveau film du Valaisan Claude Barras dont la sortie est prévue en septembre.

Le public découvre notamment des images de tournage, des dessins préparatoires, des story-boards, des maquettes originales. Dans une petite boîte en bois, il contemple avec émerveillement de minuscules objets: des bouches et des sourcils utilisés à chaque changement d’expression d’une marionnette, témoins d’un travail titanesque.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

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