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Le dilemme Cristiano Ronaldo

(Keystone-ATS) Cristiano Ronaldo jouera-t-il samedi en Andorre un match que le Portugal peut logiquement gagner sans lui?

Fernando Santos n’a pas lâché le morceau alors que tout un pays se pose la question, voire deux pays sachant que la réponse intéresse aussi, forcément, la Suisse leader de ce groupe B des éliminatoires du Mondial 2018.

Ronaldo, comme cinq de ses coéquipiers, sera suspendu au prochain avertissement. Le sélectionneur Fernando Santos prendra-t-il alors le risque de perdre sa star pour la “finale” de mardi à Lisbonne contre Shaqiri et Cie? “Je ne donne la composition à mes joueurs que deux heures avant le coup d’envoi, pourquoi voudriez-vous que je vous dise aujourd’hui (ndlr: vendredi) qui va jouer?”, a coupé le sélectionneur en conférence de presse.

Le flou le plus total règne donc autour de la Seleção et de sa machine à marquer. Pour Fernando Santos, il doit s’agir d’un dilemme. Sur le papier, et même si “Andorre n’a encaissé que trois buts en quatre matches à domicile dans ces qualifications, c’est le plus gros problème que nous devons solutionner”, le Portugal doit l’emporter sans discussion dans la minuscule Principauté. Mais renoncer aux services de CR7 reste un pari osé, quand bien même il serait toujours possible de le faire entrer en cours de match.

Pour rappel, si le Portugal ne gagne pas à l’Estadi Nacional et que la Suisse, à Bâle, obtient un meilleur résultat que lui, les champions d’Europe ne pourraient plus ravir la première place du classement à la sélection de Vladimir Petkovic. Et ils devraient faire face à un public furieux mardi à la Luz.

“Si nous pensons déjà à la Suisse, nous nous mettrons en danger, avertit toutefois Fernando Santos. Samedi, ce sera une bataille, ce sera dur, il nous faudra avoir la bonne attitude. Si tel est le cas, nous pourrons faire la différence avec nos qualités techniques individuelles.”

Il est vrai que les Portugais ne manquent pas de talent, avec ou sans Ronaldo. Auteur du but de la victoire 1-0 à Budapest en septembre, André Silva en est un bon exemple. Le prometteur avant-centre de l’AC Milan (21 ans) a déjà marqué sept fois dans ces éliminatoires. Seuls le Polonais Lewandowski (15), son partenaire Ronaldo (14) et le Belge Lukaku (10) ont fait mieux jusque-là.

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