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Le festival Fumetto se frotte au thème de la guerre – et s’y pique

Lucerne se transforme en capitale de la bande dessinée pour le festival Fumetto du 14 au 22 avril. Fumetto 2018/Miroslav Sekulic-Struja sda-ats

(Keystone-ATS) Pour son édition 2018, le festival de bande dessinée Fumetto de Lucerne se frotte aux thèmes des guerres et des violations des droits humains dans une de ses expositions principales. La manifestation a lieu de samedi jusqu’au 22 avril.

L’exposition “Shelter” est organisée dans l’abri de protection civile du tunnel du Sonnenberg, un des plus grands bunkers au monde. Parmi d’autres, le dessinateur romand Patrick Chapatte y présente son travail sur les condamnés à mort.

“Qui parle, quelles voix sont entendues, qui a le droit de raconter quelle histoire, sont des questions qui accompagnent l’exposition”, peut-on lire dans le programme. Une description devenue douloureusement concrète pour les organisateurs.

Pas de visa pour quatre Irakiens

En effet, quatre artistes irakiens qui devaient participer à Fumetto, se sont vu refuser un visa d’entrée en Suisse. “La culture de la bande dessinée ne connaît pas de frontières, mais la politique oui, tristement”, écrivent les organisateurs sur la page Facebook du festival.

Les oeuvres de Hussein Adil, Mohammed F. Aouda, Mays Yasser et Ali Jassem seront malgré tout présentées à Lucerne. Le public pourra les voir soit dans le cadre de “Shelter”, soit dans une exposition à la Kunsthalle de Lucerne.

Pour sa 27e édition, le festival présente dans son concours sur le thème “Assez”, 990 travaux provenant de 44 pays. Une autre exposition met sur pied une rencontre entre la bande dessinée brésilienne et helvétique. Des activités sont également prévues pour les enfants.

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