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Le général Diendéré dit rester à la tête de la junte

(Keystone-ATS) Le général Diendéré, chef de la junte militaire en place depuis le coup d’Etat du 17 septembre au Burkina Faso, a déclaré mardi qu’il restait président du Conseil national pour la démocratie. Il attend le résultat du sommet africain mardi à Abuja, au Nigeria.

Lors d’une conférence de presse, l’officier a dit qu’il ne cherchait pas à gagner du temps mais qu’il agissait dans le temps qui lui était imparti. L’armée loyaliste a enjoint mardi aux putschistes de déposer les armes avant midi (heure suisse). Précédemment, Gilbert Diendéré avait indiqué que “des discussions étaient en cours”.

“Nous n’avons pas envie de nous battre mais nous nous défendrons éventuellement”, a déclaré le général devant la presse, alors que des unités de l’armée sont déployées dans la capitale et exigent la reddition des putschistes. “Nous avons entamé des discussions, nous avons des échanges très très fructueux et ces échanges ont continué ce matin afin de trouver une solution à ce problème”, a-t-il dit.

“Nous n’avons pas envie de verser du sang pour rester dans un pouvoir quelconque. Il ne sert à rien de verser du sang ou faire des massacres”, a ajouté M. Diendéré, un proche de l’ex-président Blaise Comparé renversé après 27 ans de pouvoir en octobre 2014.

“Nous voulons surtout discuter, nous voulons trouver avec eux un terrain d’entente de la manière la plus pacifique possible pour éviter de créer des problèmes à la paix”, a-t-il encore affirmé.

Les chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédéao (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest) doivent se rencontrer dans la journée à Abuja, au Nigeria, pour examiner la situation.

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