Le géant du luxe LVMH s'offre la maison familiale Bulgari
Le groupe LVMH s'est offert Bulgari, une opération amicale qui vise à se positionner en véritable concurrent des grands du secteur. Le joaillier italien, fondé en 1884 et basé à Rome, est présente en Suisse à Neuchâtel, où il compte quelque 400 employés.
Cette acquisition permet au géant mondial du luxe de doubler son chiffre d'affaires dans l'activité joaillerie-horlogerie en 2011 qui pourrait atteindre 1,8 milliard d'euros contre 985 millions en 2010. Il représenterait alors 8,5% du total des activités du groupe, contre 4,85% actuellement.
"Avec Bulgari, nous allons pouvoir devenir un véritable challenger de Cartier", a indiqué une source proche du dossier qui parle d'une "opportunité rare et stratégique".
Rayonnement international
LVMH, qui détient déjà Chaumet, Fred et est à 50/50 avec le sud-africain De Beers dans ses boutiques, nourrit de fortes ambitions dans la joaillerie, après l'horlogerie. Pour rappel, le groupe est notamment présent en Suisse via son pôle horloger qui comprend les marques neuchâteloises TAG Heuer, Zenith ainsi que la société vaudoise Hublot.
L'annonce de la reprise de Bulgari a été faite après accord des héritiers du fondateur Sotirio Bulgari, obtenu ce week-end, et le feu vert du conseil d'administration de LVMH.
Echange d'actions
LVMH a choisi la méthode de l'échange d'actions pour s'emparer de Bulgari, assortie d'une OPA pour les actionnaires minoritaires, le groupe italien étant coté en bourse.
En échange de ses 51% du capital de Bulgari, la famille devient le deuxième actionnaire familial, avec 3,5% du capital. LVMH va émettre 16 millions d'actions nouvelles pour payer la famille Bulgari.