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Le gouvernement italien adopte un plan anti-crise

(Keystone-ATS) Le chef du gouvernement italien Mario Monti a donné dimanche un brusque coup d’accélérateur avec l’adoption d’une cure de rigueur draconienne pour éviter que l’Italie ne soit emportée par la crise. Les mesures d’économie s’élèvent à 20 milliards d’euros.

Le plan d’austérité adopté dimanche pour consolider les finances publiques sur 2012-2014 comprend des mesures pour 10 milliards de plus afin de financer la relance de la croissance et le soutien à l’emploi.

Il prévoit notamment une augmentation de la taxation sur les biens immobiliers, un impôt exceptionnel de 1,5% sur les capitaux régularisés dans le cadre de l’amnistie fiscale adoptée par le gouvernement Berlusconi, une taxe sur les biens luxueux (voitures de grosse cylindrée, bateaux, avions) et des mesures de lutte contre l’évasion fiscale, a détaillé le gouvernement.

Retraite à 66 ans

Le gouvernement s’est également attaqué au dossier des retraites en adoptant une réforme se traduisant par une augmentation de l’âge de départ et du nombre d’années de cotisations dès janvier 2012.

Sur le plan de la relance de la croissance, le gouvernement a annoncé une réduction des charges sociales pour les entreprises embauchant ainsi que des mesures pour favoriser la capitalisation des entreprises ou garantir les prêts à destination des PME.

Les nouvelles mesures doivent permettre à l’Italie de parvenir à l’équilibre budgétaire en 2013. Les plans d’austérité de 60 milliards d’euros adoptés en juillet et en septembre ne suffiront en effet pas pour atteindre cet objectif alors que l’Italie risque d’entrer en récession.

“Socialement insupportable”

Les mesures prévues sont “socialement insupportables” et sont “un coup très dur pour les retraités”, a réagi Susanna Camusso, secrétaire générale de la Cgil (gauche), le principal syndicat italien.

Au plan politique, seule la Ligue du nord, le parti populiste d’Umberto Bossi a annoncé une opposition frontale aux mesures gouvernementales. Pour M. Bossi, la crise de la zone euro signe la “défaite de l’Italie dans la guerre économique” actuelle.

Les mesures seront présentées dès lundi aux deux chambres du parlement qui devraient les approuver avant Noël.

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