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Le Japon prépare un tour de vis sur la pornographie infantile

(Keystone-ATS) Au Japon la production et la distribution de pornographie infantile sont interdites, mais pas la possession. Le Parlement semble enfin décidé à mettre fin à cette bizarrerie, sans toutefois interdire les BD à contenu pédophile.

La commission des affaires judiciaires de la chambre basse du parlement devait se saisir mercredi de la question pour étendre l’interdiction à la possession de matériel pornographique mettant en scène des enfants, a indiqué un parlementaire nippon.

Selon différents médias, elle devrait décider rapidement de soumettre une proposition en ce sens lors d’une séance plénière. Le texte serait ensuite transmis au Sénat avant la fin de l’actuelle session parlementaire le 22 juin, selon l’agence de presse Jiji.

Peine de prison

Selon le projet de loi toute personne découverte en possession de pornographie infantile serait passible d’une peine de prison allant jusqu’à un an et d’une amende d’un million de yen au maximum (environ 8760 francs).

De façon à inciter les éventuels possesseurs de matériel pornographique de ce type à s’en défaire, les peines et amendes encourues ne seront toutefois appliquées qu’un an après l’entrée en vigueur de la nouvelle loi.

Liberté d’expression

Si la loi révisée concerne le matériel vidéo mettant en scène de véritables enfants, elle ne s’appliquera en revanche pas aux bandes dessinées ou vidéos d’animation, et ce au nom de la liberté d’expression.

Le Japon est actuellement le seul pays membre du G7 où la possession de matériel de pornographie infantile demeure légale. Selon la police japonaise le nombre de mineurs identifiés dans des productions pornographiques a atteint 646 en 2013, un record.

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