Le nombre d'avortements reste stable en Suisse
Les interruptions de grossesse, stables depuis 2004 en Suisse, diminuent chez les adolescentes. En 2010, 10'641 avortements ont été annoncés pour des femmes domiciliées dans le pays, soit 6,8 pour 1000 femmes, un taux comparable à 2009 (6,5), a indiqué mardi l'Office fédéral des statistiques.
Chez les jeunes femmes âgées de 15-19 ans, le taux d'interruptions de grossesse pour 1000 femmes est passé de 5,5 interventions en 2007 à 4,5 en 2010, selon la statistique annuelle. Les naissances de mères adolescentes deviennent également de moins en moins fréquentes.
Dans cette catégorie d'âge, le rapport entre interruptions de grossesse et naissances est stable depuis 2007 avec environ 1,7 avortement pour chaque naissance. Comme les années précédentes, environ 1% des interruptions de grossesse pratiquées en 2010 concernent des mineures de moins de 16 ans.
Moins qu'en 2000
Au total, 11'092 avortements ont été pratiqués en Suisse: 96% pour des femmes vivant en Suisse et 4% pour des patientes résidant à l'étranger, toutes âgées de 15 à 44 ans. En 2000, plus de 12'000 interruptions de grossesse étaient encore pratiquées.
Les femmes de nationalité étrangère recourent davantage à cette pratique, avec un taux de 10,8 pour 1000 femmes, contre 4,3 pour les Suissesses. Vaud et Genève restent les deux cantons où l'on observe les taux les plus élevés, alors que les plus faibles sont enregistrés en Suisse centrale et orientale.
Un taux faible au niveau européen
Comparée à d'autres pays européens, la Suisse a un taux bas d'avortements, avec 6,8 interventions pour 1000 femmes: il est de 16,8 en France et 7,1 en Allemagne.
En 2002, le peuple a voté pour le régime des délais qui a dépénalisé l'avortement, mais rendu obligatoire la déclaration des interruptions de grossesse. Lundi, un comité chrétien conservateur a déposé une initiative qui exige que l'interruption de grossesse soit radiée des prestations de l'assurance maladie de base.