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Le PDC veut se profiler sur les questions économiques

Le président du PDC Gerhard Pfister ne veut plus que l'on reproche à son parti de ne pas savoir où il se situe (archives). KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS sda-ats

(Keystone-ATS) Le président du PDC Gerhard Pfister compte repositionner son parti avec le projet #PDC2025. Le PDC doit se démarquer plus nettement du PLR grâce à un profil “bourgeois-social”. Les visions du parti seront présentées samedi lors de son congrès estival.

Le président en poste depuis avril 2016, le Zougois Gerhard Pfister, souhaite relever le parti, qui perd des électeurs depuis des années, au moyen d’un nouveau programme. Pour Gerhard Pfister, il importe que le PDC élabore ses positions tôt et de manière indépendante et qu’il s’y tienne.

Le renouveau social-libéral annoncé en 2004 par l’ancienne présidente du PDC Doris Leuthard ne s’est jamais réellement produit, déclare M. Pfister dans un entretien publié lundi par les quotidiens Tages-Anzeiger et Der Bund. Le parti se situe aujourd’hui à un tout autre point: il doit défendre une politique “bourgeoise-sociale”.

Le PDC s’allie sur certaines questions au PS, comme c’est le cas actuellement pour la réforme des retraites, explique le Zougois. Concernant d’autres thèmes, le parti collabore avec l’UDC, notamment en politique économique.

Liberté et solidarité

M. Pfister a avant tout l’intention de démarquer son parti du PLR. Il est souvent reproché au PDC de ne pas savoir où il se situe, “parfois à raison”. D’où l’importance de souligner à nouveau les différences entre les deux partis.

Le PLR s’y attelle d’ailleurs depuis plusieurs années. Le PDC défend une économie de marché sociale, le PLR moins, fait valoir Gerhard Pfister. Le PDC est le seul parti qui allie liberté et solidarité.

Valeur chrétienne

Concernant les valeurs du parti, c’est à la base de les déterminer, estime Gerhard Pfister. Les membres tiennent à la valeur chrétienne, ce qui réjouit son président.

Interrogé sur sa volonté de démarquer son parti surtout sur les questions économiques et pas sociétales comme le mariage, M. Pfister répond que cela l’intéresse moins. Il s’agit de convictions personnelles et, pour lui, le mariage pour tous va trop loin.

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