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Le PIB s’est contracté de 0,9% au 3e trimestre

(Keystone-ATS) Le PIB de la Grèce a subi une forte contraction de 0,9% au 3e trimestre. Il s’agit là de près du double de celle d’abord estimée, quand le pays a été menacé d’être poussé hors de l’euro et a imposé un contrôle des capitaux, toujours en vigueur.

Dans sa première estimation, le 13 novembre, l’agence nationale des statistiques, Elstat avait tablé sur une contraction de 0,5%. Réévalué à 0,9%, le recul du PIB, après deux trimestres de croissance, était anticipé, en dépit d’une très bonne saison touristique.

Elstat a aussi revu à la baisse, à 0,3% contre une première estimation de 0,4%, la croissance enregistrée au deuxième trimestre, a annoncé l’agence vendredi. Sur un an, le PIB a reculé au troisième trimestre de 1,1%, contre une première estimation de -0,4%.

Dans ses dernières prévisions, la Commission européenne table sur le retour du pays à la récession en 2015 et 2016, avec des contractions respectives du PIB de -1,4% en 2015 et -1,3% en 2016, après une brève embellie en 2014 avec une croissance de 0,7%.

Banqueroute évitée de peu

La Grèce, qui n’a émergé qu’en 2014 de six ans de récession, a échappé de justesse en juillet à la banqueroute et à la sortie de l’euro, quand le Premier ministre de gauche radicale, Alexis Tsipras, a fini par accepter un nouveau plan de sauvetage financier par l’UE et le FMI.

Mais face au risque d’une panique bancaire; Athènes a dû imposer le 29 juin un contrôle des capitaux, encore en vigueur, qui a asséché une machine économique déjà très grippée par six ans d’austérité. Dans la foulée, le Premier ministre Alexis Tsipras a aussi précipité le 20 septembre des élections, qui l’ont finalement maintenu au pouvoir.

M. Tspiras s’est toutefois affirmé confiant dans la capacité du pays à sortir du tunnel, après qu’Athènes a convenu à la mi-novembre avec ses créanciers d’un nouveau train de mesures de rigueur et de réformes, qui ont débloqué le versement par la zone euro de 2 milliards d’euros de prêts et d’une enveloppe de 10 milliards d’euros (10,9 milliards de francs) pour sauver le système bancaire national.

Le projet du budget 2016 qui doit être voté début décembre au parlement prévoit ainsi pour 2016 un recul du PIB de 0,7% contre 1,3% initialement prévu par l’avant-projet début octobre.

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