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Le PLR ne prend aucune décision concernant son élu Mark Muller

(Keystone-ATS) Accusé d’avoir agressé un barman d’un dancing, le conseiller d’Etat genevois Mark Muller s’est expliqué mardi matin devant le comité directeur de son parti, le PLR. La discussion d’une demi-heure a été franche et pas agréable, a commenté le libéral Pierre Weiss.

M. Muller a raconté devant les responsables libéraux-radicaux ce qui s’était passé, selon lui, la nuit du réveillon au Moulin à Danses (MàD), une boîte de nuit alternative. Sa version a été la même que celle qu’il a donnée aux médias, à savoir qu’il a réagi après qu’une de ses amies a été insultée et frappée par le barman.

Responsabilité des élus

Le comité directeur du PLR a indiqué à Mark Muller qu’il regrettait ce qui s’était produit et qu’il attendait de ses élus “une attitude digne”. La question de savoir si le conseiller d’Etat pourra se représenter lors des prochaines élections en 2013 se posera une fois connus les résultats de la procédure judiciaire, a noté M. Weiss.

“Nous n’avons pris aucune décision”, a précisé le vice-président du PLR genevois Yvan Zweifel. M. Muller a admis devant le comité directeur du parti qu’il avait eu un comportement “inadéquat”. L’affaire devrait être à nouveau évoquée jeudi, lors de l’assemblée des délégués libéraux-radicaux.

Deux versions

Le barman du MàD accuse Mark Muller de l’avoir agressé alors qu’il prenait sa pause cigarette à l’extérieur de la boîte de nuit. Il a affirmé dans les médias qu’il s’était disputé plus tôt dans la soirée avec le conseiller d’Etat quand il l’avait vu sortir des WC réservés au personnel en compagnie de son amie, employée au MàD.

M. Muller, de son côté, soutient que le barman l’a injurié et lui a demandé de quitter le dancing. Son amie est ensuite venue lui dire que le barman l’avait insultée et frappée. Le magistrat a alors empoigné l’homme, mais n’aurait pas donné de coups.

Les deux hommes ont porté plainte pour injures et voies de fait. L’enquête a été confiée à l’Inspection générale des services (IGS), à savoir la police des polices.

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