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Le président mexicain blanchi des accusations portées contre lui

(Keystone-ATS) Le président mexicain Enrique Peña Nieto et son ministre des Finances ont été lavés des accusations de conflit d’intérêts dans l’acquisition de maisons, après six mois d’enquête, a indiqué vendredi le gouvernement. Le scandale avait éclaté en novembre.

Virgilio Andrade, le ministre de la Fonction publique, était chargé d’organiser les investigations. Il a indiqué vendredi qu’aucun conflit d’intérêt n’a été mis en évidence dans la mesure où les deux hommes n’étaient pas en fonction au moment de l’acquisition de ces biens.

Le scandale avait éclaté à la fin de l’automne dernier. Un journal avait révélé que la femme de Enrique Peña Nieto, l’ex-actrice de telenovelas Angélica Rivera, avait acquis à Mexico une demeure évaluée à quatre millions de dollars (3,8 millions de francs) auprès d’une entreprise bénéficiaire de contrats publics.

En décembre, la presse avait aussi révélé que le ministre des Finances, Luis Videgaray, avait acheté une maison au même groupe, deux mois avant d’être nommé à son poste, en décembre 2012.

Le 20 janvier enfin, le quotidien américain The Wall Street Journal avait signalé qu’Enrique Peña Nieto avait acheté en 2005 une propriété située sur un terrain de golf à une autre entreprise bénéficiaire de contrats de l’Etat de Mexico, alors qu’il en était le gouverneur.

Face au scandale, le président mexicain avait demandé à son ministre de la Fonction publique de mettre en place “un groupe d’experts au prestige reconnu”. Cela pour mener cette enquête et déterminer si les entreprises avaient par la suite bénéficié de traitement de faveur.

Beaucoup de scepticisme

Virgilio Andrade a conclu par la négative. Il a indiqué que les termes des contrats d’achat des maisons n’avaient pas été modifiés après leur prise de fonctions.

L’enquête a soulevé beaucoup de scepticisme dans la population. Virgilio Andrade est membre du gouvernement et membre du parti au pouvoir, le Parti Institutionnel Révolutionnaire (PRI). Il a par ailleurs reconnu être un ami personnel du ministre des Finances mis en cause.

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