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Le Premier ministre grec fait face aux manifestants à Salonique

(Keystone-ATS) Salonique – Des milliers de personnes se sont rassemblées dimanche soir à Salonique pour manifester contre les mesures d’austérité mises en place par le gouvernement grec pour sortir de la crise. Le Premier ministre Georges Papandréou a toutefois appelé la population à continuer ses efforts.
Les efforts d’extrême rigueur budgétaire ont été salués vendredi par le Fonds monétaire international (FMI), qui a débloqué une deuxième tranche d’aide au pays. “Des progrès impressionnants ont été faits dans les réformes structurelles. Une réforme en profondeur des retraites a été votée au Parlement, et celle, considérable, du marché du travail est en cours”, a relevé le FMI.
Pourtant, ces encouragements n’ont pas empêché les manifestants de se réunir samedi à l’appel des principales centrales syndicales et des partis de gauche dans le centre de Salonique, la deuxième ville du pays. Ils brandissaient des banderoles où étaient inscrits les slogans: “La crise c’est le capitalisme qui doit la payer” ou encore “Nationalisation des banques”.
Les rues du centre-ville ont été fermées à la circulation pour permettre à cinq différents cortèges de manifestants de défiler en direction du parc qui accueille la Foire internationale de Salonique. Le Premier ministre s’y est exprimé en soirée, appelant les Grecs à poursuivre leurs efforts.
“Une bataille pour la survie”
“Nous allons continuer de la même manière pour réussir à changer définitivement la Grèce”, a affirmé M. Papandréou. “Je mène cette bataille sans penser au coût politique, c’est une bataille pour la survie de la Grèce; soit on la mène tous ensemble, soit on va sombrer”.
Contraint à faire face à une crise budgétaire sans précédent après son accession au pouvoir il y a presque un an, M. Papandréou a imposé une rigueur draconienne et controversée, alliant coupes salariales pour les fonctionnaires, augmentation des taxes et réforme des retraites pour tout le monde, ainsi que réorganisation et suppression de plusieurs organismes publics.
Dicté par l’Union européenne (UE) et le Fonds monétaire international (FMI) en échange d’un prêt de 110 milliards sur trois ans pour éviter la banqueroute, ce plan d’austérité vise principalement à réduire le déficit public. Celui-ci a explosé à 14% du PIB en 2009.

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