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Le prince héritier d’Arabie saoudite est décédé à Genève

(Keystone-ATS) Le prince héritier d’Arabie saoudite, Nayef ben Abdelaziz al Saoud, est décédé dans le canton de Genève, a annoncé samedi la télévision d’Etat Ekhbaria, citant un communiqué du palais. Il se trouvait en Suisse depuis mai pour des raisons médicales. Le Conseil fédéral a présenté ses condoléances aux autorités saoudiennes.

Le prince est décédé à l’âge de 79 ans, dans une résidence de son frère, feu le prince Sultan, à Cologny (GE), a dit à l’AFP une source médicale. La Suisse a fait part de sa “grande tristesse”, a précisé un communiqué du Département fédéral des finances (DFF). La présidente de la Confédération Eveline Widmer-Schlumpf a présenté ses sincères condoléances.

Le président américain Barack Obama et la secrétaire d’Etat Hillary Clinton ont également présenté samedi leurs condoléances. Mme Clinton a parlé dans un communiqué d'”un partenaire important et apprécié des Etats-Unis”. Le président français François Hollande a lui évoqué son “émotion”, assurant que la France avait “perdu un ami”.

Lutte contre Al-Qaïda

Les obsèques du prince seront célébrées dimanche à La Mecque. Le souverain, qui est âgé de 89 ans, va devoir désigner un nouvel héritier. Le prince Salman, nommé ministre de la Défense en novembre et âgé de 76 ans, fait figure de favori.

En tant que ministre de l’Intérieur, Nayef ben Abdelaziz al Saoud a supervisé la lutte contre Al-Qaïda qui avait mené des attentats sanglants dans le royaume de 2003 à 2006, obligeant ses chefs et membres à s’enfuir au Yémen.

Il s’est aussi imposé comme un défenseur de la dynastie des Al-Saoud, sévissant contre toute forme d’opposition. Il était connu pour entretenir de bonnes relations avec les milieux religieux tenants de l’orthodoxie et généralement opposés à une évolution du royaume ultra-conservateur.

Tenant d’une ligne dure à l’égard de l’Iran, il avait néanmoins de solides relations dans le monde arabe. Il avait, selon des diplomates, joué un rôle dans la décision du royaume d’accueillir le président tunisien déchu Zine El Abidine Ben Ali et d’envoyer des troupes à Bahreïn pour aider à la répression de la contestation animée par des chiites.

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