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Le sommet de l’ASEM endeuillé par l’attentat de Nice

Le président de la Confédération, Johann Schneider-Ammann, a rencontré vendredi le président mongol, Tsakhiagiin Elbegdorj. KEYSTONE/EPA AP POOL/MARK SCHIEFELBEIN/POOL sda-ats

(Keystone-ATS) Le 11e sommet Europe-Asie (ASEM), qui s’est ouvert vendredi à Oulan-Bator, a été bouleversé par l’attentat de Nice. Présent dans la capitale mongole, Johann Schneider-Ammann a multiplié les rencontres bilatérales en marge de la réunion.

Le président de la Confédération s’est dit profondément choqué et très triste après l’attentat perpétré à Nice. “La population suisse et le Conseil fédéral sont de tout coeur avec les proches des victimes”, a-t-il souligné en marge du sommet.

L’attentat de Nice a chamboulé l’agenda prévu. Le sommet s’est ouvert par une minute de silence en hommage aux plus des 80 victimes de l’attentat perpétré sur la Côte d’Azur.

En marge du dialogue Asie-Europe, Johann Schneider-Ammann s’est notamment entretenu avec le premier ministre russe Dmitri Medvedev. Côté européen, le président de la Confédération a rencontré la présidente croate et les premiers ministres des Pays-Bas, de Pologne et de Roumanie.

Dans l’attente de Juncker

Le ministre de l’économie devrait enfin rencontrer samedi matin le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker afin de renouer le dialogue avec l’Union européenne (UE). La Suisse est plus que jamais sous pression pour mettre en oeuvre l’initiative contre l’immigration de masse. Le Parlement doit pouvoir discuter d’une solution consensuelle avec l’UE lors de la session d’automne.

Le temps presse. Le Conseil fédéral doit ainsi présenter un message aux chambres fédérales d’ici à la mi-août. Une clause de sauvegarde unilatérale sera actionnée en février 2017, sans solution négociée d’ici là.

Forum de dialogue informel rassemblant 51 pays membres, l’ASEM vise à renforcer les liens entre l’Asie et l’Europe. La Suisse prend part à cette plate-forme de dialogue depuis 2012. L’ASEM, qui fête ses vingt ans, organise une réunion tous les deux ans, alternativement en Asie et en Europe. Le thème de cette 11e édition est le “partenariat pour le futur à travers la connectivité”.

Evénement pour la Mongolie

De nombreux dirigeants européens sont absents cette année après l’onde de choc provoquée par le Brexit. C’est la première fois que la Mongolie organise un sommet de cette importance.

Ancien pays socialiste, satellite de l’ex-Union soviétique, la Mongolie est passée en 1990 à un régime démocratique. Avec quelque 3 millions d’habitants sur 1,5 million de km2 (trois fois la France), la Mongolie est l’un des pays les moins peuplés de la planète.

Le contraste est saisissant comparé à la densité urbaine de Singapour, qui constituait la première étape du voyage de Johann Schneider-Ammann en Asie.

Doté d’abondantes ressources naturelles, le pays se situe entre deux grandes puissances, la Chine et la Russie. Il présente de ce fait un intérêt géopolitique certain. Les relations économiques entre la Mongolie et la Suisse restent cependant modestes.

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