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Le sourire de Golubic efface les larmes de Bacsinszky

(Keystone-ATS) Viktorija Golubic était rayonnante après sa victoire fêtée face à Karolina Pliskova. “Cela va me donner beaucoup de confiance. Et cela nous permet de repartir de zéro dimanche”, a-t-elle lâché.

“J’étais très nerveuse en début de match. Mais j’ai commencé à me relâcher dès que j’ai senti le soutien du public”, a expliqué la Zurichoise, qui a permis à la Suisse d’égaliser à 1-1 dans la demi-finale de FedCup qui l’oppose à la République tchèque grâce à son succès sur Karolina Pliskova (WTA 18).

Viktorija Golubic ne s’enflammait pas malgré une fierté légitime. “Je réalise la portée de mon exploit. C’est génial! Mais je n’ai gagné qu’un seul point. Pas trois”, a relativisé la 129e joueuse mondiale, qui a su maîtriser ses nerfs au moment de servir une deuxième fois pour le gain du match. “Heinz m’a insufflé beaucoup de confiance à ce moment-là. Ca m’a beaucoup aidé”, a souligné l’héroïne helvétique du jour, qui était “dans la zone” selon les propres termes du capitaine tchèque Petr Pala.

“Je savais que Viktorija aurait ses chances”, a pour sa part lâché le capitaine suisse Heinz Günthardt. “Elle est une très bonne joueuse. Non seulement elle mérite d’être au sein de cette équipe, mais elle la renforce”, a poursuivi le Zurichois. A-t-il voulu modifier son discours après le non-match livré par Timea Bacsinszky face à Barbora Strycova? “Le résultat du premier match n’avait de toute façon aucune influence sur ce que devait faire Viktorija. Et je ne suis pas psychologue”, a souri l’ancien coach de Steffi Graf.

“Il était clair pour tout le monde que Timea avait manqué son match. Mais j’ai dit à Timea que Viktorija allait arranger cela”, a encore expliqué Heinz Günthardt. “C’est très dur pour Timea, qui rêvait de faire un grand match et qui gère d’habitude parfaitement la pression. Mais elle a une deuxième chance malgré sa défaite. Et je suis sûr qu’elle saura montrer ce dont elle est capable” dimanche dès 12h face à Karolina Pliskova.

Timea Bacsinszky n’avait pas pu masquer sa détresse après sa défaite face à Barbora Strycova dans le match d’ouverture: “Ca fait très, très mal”, a lâché d’entrée de jeu la Vaudoise, qui a fondu plusieurs fois en larmes au moment d’affronter la presse. “La pression est montée d’un coup. J’ai essayé de relativiser pendant la semaine. J’ai travaillé pour parvenir à gérer cette pression, mais n’y suis pas parvenue. Je me sentais si mal sur le court. Cela montre que l’on reste des êtres humains comme les autres, et que je peux encore progresser dans de nombreux domaines.”

“Cela me fait un objectif de plus: apprendre à gérer ce genre de situation afin d’être capable de réussir mon match le jour J”, a-t-elle souligné. “Ce qui est chouette, c’est que ce n’est pas fini”, a encore expliqué Timea Bacsinszky avant d’assister à l’exploit de Viktorija Golubic. “Je peux me reprendre demain (réd: dimanche). Je jouais déjà mieux à la fin, alors que je parvenais enfin à me concentrer sur mon jeu. Ca peut difficilement être pire dimanche. Enfin j’espère”, a conclu la Vaudoise, qui mène 2-0 dans son face-à-face avec Karolina Pliskova.

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