Le tourisme d’achat semble modéré après l’abandon du cours plancher
(Keystone-ATS) Les Genevois ne se sont pas précipités samedi dans les magasins de France voisine pour profiter de l’appréciation du franc par rapport à l’euro. Aucune ruée n’a été constatée aux postes de douane du canton. En revanche, il y a eu affluence à la douane de Kreuzlingen (TG) qui jouxte Constance, en Allemagne.
Il y a eu un peu moins de circulation que d’habitude, a relevé le porte-parole des gardes-frontière genevois Michel Bachar. A la douane de Thônex-Vallard, les quelques personnes qui déclaraient leurs marchandises ont toutes indiqué n’avoir pas spécifiquement fait des achats en France à cause du taux de change favorable, tout en avouant être contentes d’avoir tiré bénéfice de la situation.
A la Migros d’Etrembières, un des trois supermarchés du distributeur suisse en France, le parking était bien rempli, sans pour autant constater une surreprésentation de voitures aux plaques minéralogiques helvétiques. A l’accueil du magasin, on a constaté une clientèle un peu plus nombreuse que d’ordinaire, imputant ce phénomène à la force du franc.
Une visite rentable
A Constance aussi, on s’était préparé à une affluence d’Helvètes désireux de faire leurs achats à bon compte. Car outre le fait que de nombreux articles y sont moins chers et que les Suisses peuvent se faire rembourser la TVA de 19%, le chute de l’euro rend la visite encore plus rentable.
Ainsi, le plus grand centre commercial de la ville, le Lago, a accueilli samedi quelque 45’000 personnes, 5000 de plus qu’un samedi ordinaire de janvier, période de soldes, a indiqué un responsable. A titre de comparaison, la plus forte journée de la période de l’Avent a affiché 67‘000 visiteurs.
Affluence à Kreuzlingen
Au poste de douane de Kreuzlingen (TG), qui jouxte Constance, les Helvètes allant faire leurs courses sur sol allemand ont toutefois provoqué un embouteillage de quelque deux kilomètres.